Tiphaine Auzière , candidate et «belle fille de»
Tiphaine Auzière est candidate suppléante face à l’actuel député-maire du Touquet
En campagne au 2e tour des législatives pour La République en marche (LREM) dans la 4e circonscription du Pas-de-Calais, Tiphaine Auzière n’est pas une candidate suppléante comme les autres. Son beau-père est le président de la République, Emmanuel Macron. Mardi, 20 Minutes a suivi la jeune femme pendant un après-midi.
« Impératif professionnel »
Ça commence à 14 h 45 chez Régine, à Verchocq, entre Béthune et Le Touquet. Tiphaine Auzière et son candidat titulaire, Thibault Guilluy, doivent y animer une réunion publique. Une dizaine de sympathisants LREM attendent le duo. Thème du jour : la chasse. Mais le lapin, c’est Tiphaine Auzière qui l’a posé. « Elle est retenue par un impératif professionnel, elle ne pourra pas venir », souffle l’équipe de campagne. Pas grave, la prochaine étape se joue dans l’école primaire de Fruges, où l’académie de Lille prévoit de fermer une classe. Les parents d’élèves ont organisé une manif et ont convié les deux candidats en lice au second tour. « Tiphaine Auzière a confirmé, mais pas Daniel Fasquelle », affirme Christophe, un parent d’élève. C’est pourtant le député-maire (LR) du Touquet qui pointe son nez en premier. « Ça sent le raccroc de dernière minute », peste un jeune papa. Echarpe tricolore sur l’épaule, le sortant affirme avoir eu « des nouvelles plutôt rassurantes » de l’inspecteur d’académie. La belle-fille du président arrive enfin. Discrètement, elle se place dans l’assistance avant de prendre la parole : « L’école sera une des priorités du quinquennat d’Emmanuel Macron », lance l’avocate de 33 ans qui est aussi mère de famille. « Je suis d’abord là en tant que citoyenne. Ce sont des questions qui me concernent et que je ferai remonter au président », assuret-elle à une maman. « Je ne la connaissais pas, mais elle a l’air très bien », glisse la maman. Daniel Fasquelle reste à l’aise, serre des mains. Les concurrents s’ignorent une bonne demi-heure avant de se saluer. « J’ai hâte que ça se termine, reconnaît Tiphaine Auzière. C’est intense une campagne. Entre ça, mes enfants et mon travail, il me reste peu de temps pour dormir. » L’heure tournant, les autres étapes de la journée ont sauté. La suppléante LREM a juste le temps de filer pour assister à la réunion publique, le soir, avec son titulaire.