De Victor Hugo aux débuts de l’électronique
Les Archives nationales du monde du travail font peau neuve
C’est un lieu méconnu. Pourtant, il recèle de richesses insoupçonnées. Installés depuis bientôt un quart de siècle au coeur de Roubaix, les Archives nationales du monde du travail* et ses 37 km de fonds d’archives économiques et sociales font peau neuve, cette année. Dans ces couloirs remplis de papiers et d’images, c’est un peu l’histoire de la région qui s’étale. Situés dans l’ancienne filature de coton Motte-Bossut, les Archives collectent les documents de nombreuses entreprises depuis le début de la révolution industrielle, soit deux siècles d’histoire. On y trouve notamment des bijoux patrimoniaux locaux comme des livres d’échantillons textiles de la filature roubaisienne Cavrois-Mahieu. Pour l’anecdote, les rangées d’archives abritent aussi une lettre de Victor Hugo réclamant un virement sur son compte à la banque Rothschild. Une prose inhabituelle. Sur une autre aile trône le document le plus imposant : un livre de compte de la société Roquefort, daté de 1885 à 1890, qui pèse 76 kg. « Récemment, ce sont les origines de l’électronique française qui viennent d’intégrer les rayons avec le don de la société Thomson CSF, devenue Thales », notent les Archives. Le fonds enrichit également les documentaires télé. Ce fut le cas récemment pour l’histoire de la mine, diffusée sur France 2. L’an prochain, grâce aux archives, un film sur l’île Séguin établi sur les récits d’anciens de Renault à Boulogne-Billancourt et une série télé sur l’histoire de l’immigration en France depuis 1870 doit voir le jour.
« Les origines de l’électronique française vont intégrer les rayons. »
Archives du monde du travail