Un homme armé projette sa voiture contre un fourgon de police à Paris
Un homme fiché S est mort après avoir percuté un fourgon de gendarmes, lundi
Panique sur les Champs-Elysées. Lundi après-midi, un homme a percuté avec sa voiture un fourgon de gendarmes mobiles de Chaumont (Haute-Marne), devant le numéro 16 de l’avenue parisienne. La Renault Mégane se serait « spontanément » embrasée lorsqu’elle a embouti le véhicule de tête de l’escadron qui partait en mission sur une opération d’ordre publique. La collision n’a fait de blessé ni parmi les gendarmes ni parmi les civils. Le conducteur de la Mégane, lui, est décédé, a précisé le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. « Une nouvelle fois, les forces de sécurité ont été visées », a-t-il déploré.
Des documents selon lesquels l’automobiliste était âgé de 31 ans ont été découverts dans le véhicule. Ainsi que des armes et des explosifs. Selon des sources syndicales, il s’agit d’une arme de poing, d’une Kalachnikov et d’une bonbonne de gaz, « permettant éventuellement de pouvoir faire sauter la voiture », a avancé Gérard Collomb. « L’inventaire est encore en cours », a précisé une source proche de l’enquête.
« Démarche volontaire »
Après l’attaque, de nombreux policiers, pompiers et soldats de la force Sentinelle se sont déployés dans le quartier parisien. La circulation a été bloquée sur l’avenue et la station de métro Champs-Elysées-Clemenceau fermée, tandis que le Grand Palais a été évacué dans le calme, après une phase de confinement du public du musée. Moins d’une heure après, la situation était toutefois maîtrisée, ont indiqué les forces de l’ordre.
La section antiterroriste du parquet de Paris a ouvert une enquête en flagrance et confié les investigations à la section antiterroriste de la brigade criminelle (SAT) et à la DGSI. La piste de la « démarche volontaire » est privilégiée, a précisé Pierre-Henry Brandet, le porteparole de la Place Beauvau. Le ministre de l’Intérieur a, quant à lui, évoqué une « tentative d’attentat ». Des vérifications étaient en cours, lundi soir, pour le confirmer.
Une perquisition a été menée au Plessis-Pâté, dans l’Essonne, au domicile de l’assaillant, par ailleurs fiché S. Cette nouvelle attaque intervient deux jours avant la présentation en Conseil des ministres d’une nouvelle loi antiterroriste. Trois jours avant le premier tour de la présidentielle, les Champs-Elysées avaient déjà été le théâtre d’un attentat lorsque Karim Cheurfi avait tué par balles un policier et en avait blessé deux autres, avant d’être abattu. Daesh avait revendiqué l’attaque.