Les affaires redessinent elles aussi le gouvernement
Cinq petites semaines après leur nomination, des ministres sont sur la sellette, mis en cause dans différentes affaires, ou sur le point de l’être.
Sylvie Goulard démissionne. La ministre des Armées a justifié sa démission surprise, mardi, par l’enquête préliminaire sur les assistants parlementaires du Mouvement démocrate (MoDem), dont elle fait partie. « Je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi », a-t-elle expliqué dans un communiqué. Marielle de Sarnez n’exclut pas de partir. La ministre des Affaires européennes est, elle aussi, citée dans
l’enquête préliminaire sur les assistants parlementaires MoDem. Elle n’écarte pas de quitter le gouvernement, selon Le Parisien : « Tout est ouvert pour moi. Le gouvernement ou la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée. Ce sont deux engagements passionnants. » Richard Ferrand est « déplacé ».
Le ministre de la Cohésion des territoires va quitter le gouvernement pour prendre, à la demande d’Emmanuel Macron, la tête du groupe LREM à l’Assemblée. Mais non parce qu’il est mis en cause dans l’affaire immobilière des Mutuelles de Bretagne, insistent Matignon et l’Elysée.
Muriel Pénicaud est fragilisée.
Avant de devenir ministre du Travail, Muriel Pénicaud dirigeait Business France, dont les locaux ont été perquisitionnés mardi dans le cadre de l’enquête sur un déplacement d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016, lorsqu’il était ministre de l’Economie. L’agence, qui dépend de Bercy et qui a pour mission l’aide au développement international des entreprises françaises, avait confié l’organisation de cette opération aux Etats-Unis, sans appel d’offres, au groupe publicitaire Havas. Une enquête a été ouverte à la mi-mars pour favoritisme, complicité et recel de favoritisme.