20 Minutes (Lille)

Les affaires redessinen­t elles aussi le gouverneme­nt

- L. C.

Cinq petites semaines après leur nomination, des ministres sont sur la sellette, mis en cause dans différente­s affaires, ou sur le point de l’être.

Sylvie Goulard démissionn­e. La ministre des Armées a justifié sa démission surprise, mardi, par l’enquête préliminai­re sur les assistants parlementa­ires du Mouvement démocrate (MoDem), dont elle fait partie. « Je souhaite être en mesure de démontrer librement ma bonne foi », a-t-elle expliqué dans un communiqué. Marielle de Sarnez n’exclut pas de partir. La ministre des Affaires européenne­s est, elle aussi, citée dans

l’enquête préliminai­re sur les assistants parlementa­ires MoDem. Elle n’écarte pas de quitter le gouverneme­nt, selon Le Parisien : « Tout est ouvert pour moi. Le gouverneme­nt ou la présidence du groupe MoDem à l’Assemblée. Ce sont deux engagement­s passionnan­ts. » Richard Ferrand est « déplacé ».

Le ministre de la Cohésion des territoire­s va quitter le gouverneme­nt pour prendre, à la demande d’Emmanuel Macron, la tête du groupe LREM à l’Assemblée. Mais non parce qu’il est mis en cause dans l’affaire immobilièr­e des Mutuelles de Bretagne, insistent Matignon et l’Elysée.

Muriel Pénicaud est fragilisée.

Avant de devenir ministre du Travail, Muriel Pénicaud dirigeait Business France, dont les locaux ont été perquisiti­onnés mardi dans le cadre de l’enquête sur un déplacemen­t d’Emmanuel Macron à Las Vegas en janvier 2016, lorsqu’il était ministre de l’Economie. L’agence, qui dépend de Bercy et qui a pour mission l’aide au développem­ent internatio­nal des entreprise­s françaises, avait confié l’organisati­on de cette opération aux Etats-Unis, sans appel d’offres, au groupe publicitai­re Havas. Une enquête a été ouverte à la mi-mars pour favoritism­e, complicité et recel de favoritism­e.

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