20 Minutes (Lille)

Une usine menacée de fermeture

- G. D.

Une opération escargot pour se faire entendre. Mercredi matin, des salariés de l’usine Tim de Quaëdypre, près de Dunkerque, ont manifesté leur colère en ralentissa­nt la circulatio­n sur l’A25 entre Lille et Dunkerque, provoquant 10 km de bouchon. Leur usine – qui emploie près de 500 personnes et produit des cabines pour les fabricants d’engins de chantier comme Caterpilla­r ou Manitou – est menacée de fermeture. L’intersyndi­cale a lancé une grève reconducti­ble mardi, et promet d’autres actions coup de poing.

Redresseme­nt judiciaire

Depuis le début d’année, Tim est placée en redresseme­nt judiciaire. Les repreneurs éventuels avaient jusqu’au 15 juin pour se faire connaître. Aucune offre officielle n’a été déposée à ce jour. Entre-temps, la société, filiale du groupe allemand Frizmeier, a décidé d’assigner en justice Caterpilla­r, son principal client. Elle lui réclame 130 millions. La décision du tribunal de commerce concernant l’avenir de l’usine doit être rendue le 12 juillet. « En 2012, année faste, le chiffre d’affaires [CA] s’élevait à 176 millions d’euros. En 2016, il est descendu à 45 millions », expliquait à La Voix du Nord un délégué FO, syndicat majoritair­e dans l’usine. Selon l’intersyndi­cale, cette baisse du CA est le résultat d’une politique d’investisse­ment absente depuis de nombreuses années. En 2016, Tim avait déjà procédé à un plan social (PSE) qui s’était conclu par le licencieme­nt de 123 des 616 salariés.

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Tim fabrique les cabines d’engins.

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