« Irma est un cyclone majeur »
Le cyclone Irma devait balayer dans la nuit de mardi à mercredi les Antilles
françaises, Haïti et la Floride. L’éclairage d’Emmanuel Demaël, prévisionniste à Météo France.
Comment qualifiez-vous Irma ?
C’est le phénomène le plus intense mesuré depuis l’après-guerre à cette longitude, à l’est de 60 degrés ouest [dans l’arc antillais]. Irma est un cyclone majeur, un phénomène d’extrême violence passé mardi en catégorie 5 [la plus élevée dans la classification de ces phénomènes].
A-t-il des ressemblances avec la tempête tropicale Harvey qui a dévasté notamment Houston au Texas il y a dix jours ?
Il y a des similitudes, dans la structure symétrique du phénomène et dans l’oeil du cyclone, qui est bien formé. Il y a les mêmes phénomènes associés comme les vents destructeurs [plus de 200 km/h], les pluies diluviennes ou les vagues de submersion. Mais Irma est un ouragan majeur, alors qu’Harvey est passé en tempête tropicale.
Y a-t-il un lien avec la hausse globale des températures ?
C’est une question délicate, car, s’il y a des idées émises, des études doivent les étayer. Ce que l’on peut dire, c’est que la hausse des températures des mers n’entraîne pas forcément plus de cyclones, mais les phénomènes les plus intenses deviennent encore plus forts. Ensuite, l’étendue géographique de ces ouragans pourrait s’élargir au Nord.