Masséna-Solférino toujours préoccupant pour la police
SPÉCIAL NUIT 20 Minutes fait la lumière sur le côté obscur de nos vies
Deux décennies que ça dure. Dans les années 1990, la rue Masséna et une partie de la rue Solférino, à Lille, sont devenues les rues de la Soif. Les bars ont conquis l’espace et le lieu est devenu le rendezvous nocturne des étudiants.
Charte de la vie nocturne
Depuis, le secteur fait régulièrement l’objet d’une attention particulière visà-vis des nuisances sonores et de la sécurité. En 2014, la mairie de Lille avait revu la charte de la vie nocturne en restreignant les heures d’ouverture tardives et en installant une brigade de la vie nocturne. La maire de Lille, Martine Aubry, avouait à l’époque l’échec des opérations de sensibilisation et de prévention et elle accusait les cafetiers de laisser les gens s’alcooliser, reconnaissant que la vie nocturne s’était dégradée dans sa ville. Entre 2011 et 2014, 32 fermetures administratives d’établissements avaient été imposées et pas moins de 5 800 amendes pour tapage nocturne dressées contre des particuliers ou des professionnels. Le secteur est aussi régulièrement épinglé dans la rubrique faits divers. Agressions, vols à la danse (à la sortie des boîtes de nuit) ou bagarres. Pourtant, la Direction départementale de la sécurité publique (DDSP) estime qu’aujourd’hui, « la situation reste inchangée, malgré les passages réguliers des patrouilles déployées sur ce secteur ». En 2016 l’insécurité avait atteint des sommets : 17 personnes avaient été enlevées en pleine rue pour être dépouillées dans la campagne alentour.