Un stage de sécurité routière plutôt qu’une amende
Mercredi, les auteurs d’infractions mineures pouvaient échapper à l’amende
Ce mercredi, les usagers de la route roubaisiens ont vu fleurir aux quatre coins de la ville des contrôles de police. Une opération coup de poing de lutte contre l’insécurité routière peu banale puisque les contrevenants se voyaient proposer une alternative à l’amende. Entre 8 h et 17 h 30, policiers municipaux et nationaux ont multiplié des points de contrôles sur certains axes particulièrement accidentogènes de Roubaix comme l’avenue des NationsUnies. Si les agents étaient attentifs à toutes les infractions, certaines pouvaient néanmoins faire l’objet d’une « alternative à la sanction », explique Dominique Paulo, directeur de la prévention et de la sécurité.
« L’occasion d’un débat »
« Avec le procureur, une liste d’une quinzaine d’infractions a été déterminée comme pouvant entrer dans le dispositif. Il y a, entre autres, le nonport de la ceinture ou le téléphone », précise-t-il. Les contrevenants pouvaient assister à un stage de sensibilisation au lieu de payer une amende. C’est le cas de Dominico qui s’est fait attraper sans ceinture. « Ils ont raison, la répression seule ne fonctionne pas », assure-t-il, bien content d’économiser 135 €. « Ce stage, c’est l’occasion d’un débat, les gens parlent. Ils se trouvent des excuses, mais le seul fait de verbaliser les fait prendre conscience de leurs comportements au volant », remarque Ahmed Melikiche le coordinateur sécurité routière de la ville. « Il faut mêler répression et prévention pour modifier les comportements et commencer dès le plus jeune âge », poursuit Dominique Paulo. A l’image de ce jeune de 19 ans, arrêté au guidon d’un scooter sans gants. « Je ne savais même pas que c’était obligatoire, ni même qu’il fallait un permis pour rouler en scooter », reconnaît-il.