20 Minutes (Lille)

Chantier en duo pour éviter le fiasco

Et si l’alliance entre Siemens et Alstom profitait au doublement des rames ?

- Gilles Durand

Le rapprochem­ent entre Alstom et Siemens va-t-il sauver le métro lillois ? Depuis cinq ans, le chantier du doublement des rames de métro n’en finit pas de prendre du retard. La cause : une incompatib­ilité technologi­que entre les deux géants français et allemand de la constructi­on ferroviair­e. L’annonce, mardi, de leur future fusion est-elle finalement une bonne nouvelle pour la métropole de Lille ? Petit retour en arrière et explicatio­ns.

Pourquoi Alstom ?

En 2012, Alstom a remporté un marché de 266 millions d’euros destiné à doubler la capacité de transport de voyageurs de la ligne 1 du métro lillois avec de nouvelles rames de 52 m, au lieu des 26 m actuelles. Pourquoi avoir choisi Alstom, alors que c’est Siemens qui a construit et déployé le métro de la métropole lilloise avec une technologi­e à l’époque révolution­naire ? S’agit-il d’une décision politique dans la mesure où Alstom possède une usine à Petite-Forêt, dans le Nord ? Ou d’un choix financier ? Toujours est-il que le constructe­ur français, Alstom, a vu l’opportunit­é de transforme­r ce chantier en laboratoir­e de développem­ent d’un nouveau produit. Problème : il a fallu adapter la technologi­e qui permet aux rames de métro de circuler. Et visiblemen­t, ça coince ! Le nouveau matériel et le système de pilotage automatiqu­e associé se font attendre. La livraison des nouvelles rames initialeme­nt prévue pour juillet 2016 est reportée à 2020, voire plus tard. Et ce retard coûte cher (lire l’encadré). Reste à espérer qu’avec cette alliance, les ingénieurs de Siemens seront capables de venir donner un coup de main à leurs homologues d’Alstom sur le chantier lillois.

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Il n’y a pas assez de place dans le métro aux heures de pointe.

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