Chantier en duo pour éviter le fiasco
Et si l’alliance entre Siemens et Alstom profitait au doublement des rames ?
Le rapprochement entre Alstom et Siemens va-t-il sauver le métro lillois ? Depuis cinq ans, le chantier du doublement des rames de métro n’en finit pas de prendre du retard. La cause : une incompatibilité technologique entre les deux géants français et allemand de la construction ferroviaire. L’annonce, mardi, de leur future fusion est-elle finalement une bonne nouvelle pour la métropole de Lille ? Petit retour en arrière et explications.
Pourquoi Alstom ?
En 2012, Alstom a remporté un marché de 266 millions d’euros destiné à doubler la capacité de transport de voyageurs de la ligne 1 du métro lillois avec de nouvelles rames de 52 m, au lieu des 26 m actuelles. Pourquoi avoir choisi Alstom, alors que c’est Siemens qui a construit et déployé le métro de la métropole lilloise avec une technologie à l’époque révolutionnaire ? S’agit-il d’une décision politique dans la mesure où Alstom possède une usine à Petite-Forêt, dans le Nord ? Ou d’un choix financier ? Toujours est-il que le constructeur français, Alstom, a vu l’opportunité de transformer ce chantier en laboratoire de développement d’un nouveau produit. Problème : il a fallu adapter la technologie qui permet aux rames de métro de circuler. Et visiblement, ça coince ! Le nouveau matériel et le système de pilotage automatique associé se font attendre. La livraison des nouvelles rames initialement prévue pour juillet 2016 est reportée à 2020, voire plus tard. Et ce retard coûte cher (lire l’encadré). Reste à espérer qu’avec cette alliance, les ingénieurs de Siemens seront capables de venir donner un coup de main à leurs homologues d’Alstom sur le chantier lillois.