Les toits deviennent des terrains de jeu à la mode
Les toits de Lille seront-ils bientôt davantage visités que ses parcs ? Les personnes qui font des hauteurs de la ville leur terrain de jeu son de plus en plus nombreuses, il suffit de chercher un peu sur les réseaux sociaux. S’ils jurent ne rien faire de mal, la pratique n’en est pas moins illégale.
Ils sortent du bois
En juillet 2016, 20 Minutes avait rencontré Lorine, une jeune femme de 24 ans qui cherchait dans l’escalade des toits la liberté et la poésie des hauteurs. Elle se qualifiait de « toiturophile » et partageait volontiers sa passion secrète avec les personnes jugées fiables qui la contactaient sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, via un site Internet, Lorine propose même des sorties payantes (13 €), précisant tout de même « que cette pratique est quelque peu illégale. » Aspect de ce loisir qui ne semble pas déranger les nouveaux adeptes. A l’image d’Alexandre, pseudo @SailorAlex, qui n’hésite pas à se mettre en scène, visage découvert, dans des vidéos postées sur YouTube. « C’est un exutoire. Sur les toits, je suis au-dessus de la ville et des problèmes du quotidien », explique le jeune homme de 28 ans. « Je ne casse rien et j’évite les périodes comme Noël ou la braderie », poursuit-il, conscient que sa présence peut surprendre les habitants ou les autorités. Et si Alexandre ne fait pas un business de ses expéditions, il espère tout de même se faire remarquer grâce à elles : « Les publications sur Instagram ou sur YouTube, c’est un peu pour me mettre en avant et peut-être voir une porte s’ouvrir sur une opportunité », reconnaît-il. Outre les fans de belles images, on trouve aussi sur les toits les accros au « parkour ». « Ils s’entraînent dans des salles mais le but est de pratiquer en ville », explique une source policière, reconnaissant que la chasse aux yamakasis sur les toits n’est pas une priorité pour la police. Pas de quoi fouetter un chat, « jusqu’au jour où il y en a un qui va tomber et se tuer », a ajouté cette même source.