La sécurité au centre des débats après l’accident
L’accident au stade d’Amiens relance le débat sur la sécurité
Il faudra attendre les résultats de l’enquête pour connaître les responsabiltés de chacun. Samedi soir, alors que le match Amiens-Lille venait de commencer, un but lillois a entraîné un mouvement de foule des supporteurs qui se sont pressés vers le garde-corps. La barrière a cédé provoquant la chute sur 1,5 m des spectateurs. Vingt-huit supporteurs et un stadier ont été blessés. Tous avaient quitté l’hôpital, dimanche soir.
Travaux de rénovation
Vétusté du stade ? Comportement des supporteurs ? Les questions n’ont pas tardé à surgir et une enquête a été
« Ce phénomène de manifestations de joie n’arrive que dans le football. » Alain Gest, président d’Amiens Métropole.
ouverte par le procureur de la République d’Amiens pour « blessures involontaires ». Alain Gest, président d’Amiens Métropole, institution propriétaire du stade de la Licorne, est formel : «Le stade n’est pas vétuste. Il a été homologué par la Ligue. Et surtout, contrairementà ce qui a pu être dit, les travaux de rénovation de la toiture n’ont rien à voir avec cet accident ». Des accidents similaires ont d’ailleurs déjà eu lieu à Lens, en septembre 2015, et Bordeaux, en mai et en août 2015, dans des enceintes tout nouvellement rénovées. Le bas des tribunes se trouvant au niveau de la pelouse, il y avait eu moins de blessés (un à Lens, cinq à Bordeaux). A chaque fois, ce sont des mouvements de foule qui sont à l’origine de ces incidents. Dans de nombreux stades de football, il est devenu coutumier pour certains supporteurs de manifester leur joie après un but en se précipitant contre les grillages au bas des tribunes, quitte à provoquer un phénomène très court d’étouffement. « Ce n’est pas le débat d’aujourd’hui, souligne Alain Gest. Mais il faudra analyser ce phénomène de manifestations de joie qui n’arrive que dans le football. »