Une salariée mise en examen après un décès suspect
Il y a quatre ans, un enfant décédait à Hellemmes
Le 1er octobre 2013, Tahina, 4 mois, était récupéré mort par ses parents. C’était son second jour de crèche à Hellemmes. Quatre ans plus tard, son père attend toujours un procès pour faire le deuil. Le jour du drame, c’est lui qui avait dû appeler la police, affirme-t-il, convaincu que la mort de son fils était suspecte.
Etouffé dans son vomi
En juin 2014, une information judiciaire avait fini par être ouverte, après que l’autopsie eut révélé un décès par étouffement dans son vomi. Il a fallu attendre début 2017, en février, pour qu’une auxiliaire de puériculture soit mise en examen pour homicide involontaire, a-t-on appris cette semaine. Elle est soupçonnée d’avoir couché l’enfant sur le ventre pour la sieste – ce que les règlements interdisent – et de l’avoir laissé sans surveillance pendant deux heures. Mais depuis cette mise en examen, plus rien. « On s’attendait à ce que les responsabilités de ce drame ne s’arrêtent pas à cette débutante qui n’avait jamais travaillé
avec des nourrissons, signale Me Laurence Bedossa, avocate des parents. Nous sommes persuadés que la mort de Tahina est due à un problème de fonctionnement de la crèche tout entière. » Quatre années après le drame, le père en veut toujours à cette crèche. « On nous a remis notre enfant décédé et nettoyé dans les bras, en voulant nous faire signer une décharge pour une mort subite du nourrisson », assuret-il, encore en rage. Le maire d’Hellemmes de l’époque ne lui a jamais envoyé ses condoléances.