Jeu, set et patch sur le circuit
Le tournoi de Bercy a commencé samedi
C’est une hécatombe inquiétante. De Djokovic à Federer en passant par Murray et Wawrinka, le Masters 1000 de Bercy a commencé, samedi, sans quasiment la moitié du Top 20 mondial, blessée, fatiguée, saoulée par une saison trop longue. « Si ça continue, il va falloir commencer à se poser des questions », lançait il y a quelques semaines Paul Annacone, l’ex-coach de « Rogdeur », dans le New York Times. Voici donc quelques propositions pour sauvegarder la santé des meilleurs joueurs.
Une saison moins longue. Entre l’Open d’Australie et l’US Open, la saison des Grands Chelems s’étend sur huit mois. Ajoutez la finale du Masters, celle de Coupe Davis… Les joueurs n’ont plus de temps de se régénérer. Si la saison commençait en avril, l’hiver serait une vraie coupure. « Les joueurs n’ont plus de période qui serve à la fois de régénération et de préparation, analyse Jean-Paul Loth, le consultant d’Eurosport. Comment voulez-vous être en forme 12 mois sur 12 ? C’est impossible. » Un matériel plus adapté. « Les
cordages d’aujourd’hui permettent de taper à 2 000 à l’heure tout en gardant la balle dans le court, juge Loth. Mais ça use les poignets, les avant-bras, les épaules, ça provoque des blessures graves. » Et si on revenait un peu en arrière, où l’on privilégiait la technique à la puissance ? Une réduction du nombre de
tournois. Grand Chelem, Masters 1000, ATP 500, ATP 250, challenger… Un tennisman peut jouer tous les jours de l’année s’il le souhaite. « Le tennis est en train de se tuer, à force de proposer autant de tournois, assure Jean-Paul Loth. Le problème, c’est que même les joueurs classés entre la cinquième et la vingtième place ne savent pas s’ils vont passer un tour ou trois. Alors ils jouent partout. Si, en plus, il se trouve qu’ils jouent bien, ils continuent jusqu’à la blessure. »