MC Solaar bouge encore
Considéré comme un pionnier du rap français, MC Solaar revient ce ven
dredi avec Géopoétique. Depuis dix ans, il n’avait plus sorti d’album, et certains le croyaient parti à la retraite. Mais non. Regard nouveau sur le monde et introspection sont au centre de Géopoétique, qui s’ouvre avec ces paroles : « Seul sous son saule pleureur, Solaar pleure », puis « Tout a commencé làbas dans la ville qu’on appelle MaisonsAlfort ». Le rappeur reprend quelques lignes de morceaux de 2001, comme « Solaar pleure » et « Lève-toi et rap ». S’il ne nous avait pas expliqué son envie d’optimisme, on y verrait presque un testament. Mais Solaar bouge encore.
« J’ai mon truc à moi »
Sa musique flirte avec l’électro, sans quitter son influence américaine et classique. MC Solaar raconte avoir puisé dans « le style d’Atlanta, le jazz des années 1990, un peu de hip-hop jazz (…) Je crois qu’il y a un morceau dans chaque genre. Je ne voulais pas faire deux fois la même chose. » De nombreuses références donc, mais surtout une : Serge Gainsbourg, « un artiste que j’ai beaucoup écouté quand j’étais enfant », précise le musicien. Solaar aime regarder dans le rétro, mais il a aussi une opinion sur la route que prend le rap actuel. « Je n’arrive pas à me positionner par rapport à un rappeur en particulier ou le rap actuel, explique-t-il. J’ai mon truc à moi, je fais du Solaar (…) Il y a plusieurs chemins aujourd’hui, les rappeurs arrivent à trouver différents publics. C’est une réussite pour le hiphop. »