L’ancien voit ses prix augmenter, mais pas le neuf
A Lille, le marché de l’immobilier reprend bien à la hausse
Peut-on dire que le prix de la pierre est en train de se stabiliser durablement à Lille ? Pour la Fédération nationale de l’immobilier (Fnaim), le scénario est désormais envisageable. « Depuis le début d’année, on assiste à beaucoup moins de soubresauts sur le marché des transactions, avec une progression raisonnable qui épouse la courbe de l’inflation », souligne Emmanuel Chambat, le président de la Fnaim du Nord-Pasde-Calais. Une situation singulière lors d’une année électorale. « D’habitude, le phénomène présidentiel bloque le marché, ce qui n’a pas été le cas cette année », se réjouit-il.
Inégal entre ancien et neuf
En consultant les chiffres du Conseil régional des notaires, on s’aperçoit, néanmoins, qu’il existe des écarts importants sur les appartements, entre avril 2016 et mars 2017. Le prix médian du neuf est en forte baisse (-3,3 %), passant à environ 3 600 €/m2, alors que l’ancien grimpe de 3,5 % pour atteindre 2 930 €/m2. « Le souhait de devenir propriétaire reste très ancré, d’autant que les taux de crédit restent historiquement bas. Ce qui fait que la demande reste plus importante que l’offre, mais l’acquéreur potentiel prend son temps », selon le responsable départemental de la Fnaim. Reste le sempiternel décalage entre les quartiers de la ville. Les secteurs qui voient les prix grimper plus vite que les autres se trouvent du côté de LoosEurasanté et de Lomme-Euratechnologie. « Dans les quartiers-phares traditionnels comme Vauban, le VieuxLille ou Lille centre, on observe aussi une tension sur les petites surfaces car c’est une denrée rare », signale encore Emmanuel Chambat.