Noeux renoue avec son passé
Le club amateur défie Lens, vendredi à Bollaert, pour le 7e tour de Coupe de France
Raymond Kopa y a fait ses premières classes de footballeur, Gérard Houllier y a commencé comme entraîneur, menant même le club aux portes de la D1 en 1981. Mais depuis ces heures de gloire, l’US Noeux les-Mines était retournée dans l’anonymat. Il aura fallu attendre trentecinq ans et un septième tour de Coupe de France, programmé vendredi face aux pros du RC Lens, pour que le club amateur, leader de son groupe de Régional 2 (7e échelon du football français) refasse parler de lui. « C’est un événement exceptionnel. C’est juste magnifique de recevoir le RC Lens à Bollaert », se réjouit Jérémy Wacheux, le président du club. Car, oui, c’est bien Noeux qui recevra le grand voisin lensois pour ce match de Coupe. Son terrain n’étant pas homologué, le club amateur a demandé au Racing de jouer dans son stade mythique. Non seulement, les dirigeants lensois ont accepté mais ils ont aussi décidé d’aider le petit club dans l’organisation du match. « Ils nous aident sur beaucoup de choses. Sans eux, on n’aurait pas pu jouer à Bollaert », poursuit le président noeuxois. L’affiche est belle, le cadre magnifique. Seul l’horaire, un vendredi à 18h30, peut faire un peu tiquer les amateurs de foot.
Plus de 10 000 spectateurs
Mais pas de quoi mettre un frein à l’engouement qui a envahi les rues de la ville. Plus de 10 000 spectateurs ont déjà acheté leur place pour ce choc déséquilibré. « Il y a énormément d’effervescence au niveau extra-sportif. Au niveau sportif, on va préparer ce match de façon classique, même si la journée de vendredi sera forcément différente de d’habitude », reconnaît l’entraîneur Romain Boulert. Chose rare, une mise au vert est programmée le jour du match, histoire de profiter à fond de ce rêve de joueurs amateurs. Ironie du sort, plusieurs d’entre eux vont souvent encourager Lens à Bollaert. Cette fois-ci, ce sont eux qui seront sur le terrain, avec l’espoir d’être à la hauteur. « Peut-être que c’est impossible, peut-être qu’on a une chance sur 1 500, mais on va essayer de tenir le plus longtemps possible. Et peut-être que quelque chose d’extraordinaire se produira. Mais quoi qu’il se passe, on est déjà vainqueur sur le plan extra-sportif, vu tout ce qui est en train de se passer autour du club», se réjouit Romain Boulert, fier de voir Noeux renouer avec son histoire glorieuse. Au club, vendredi, d’en écrire une nouvelle page.