La gare la moins fréquentée de France tient bon
La vente de produits phytosanitaires n’a pas baissé depuis 2009
Malgré les bonnes intentions, rien ne change vraiment. Depuis huit ans, les ventes de pesticides restent à un niveau quasiéquivalent dans les Hauts-de-France, révèle le site d’information Médiacités, qui a eu accès à des données confidentielles de la Banque nationale des ventes des distributeurs de produits phytosanitaires.
Une baisse de moins de 1 %
Le plan Ecophyto, qui faisait suite au Grenelle de l’environnement de 2007, prévoyait pourtant de réduire de 50 % l’usage des pesticides à l’horizon 2018. Il n’en est rien et, en début d’année, l’horizon a même été repoussé jusqu’en 2025. Entre 2009 et 2016, les Hauts-de-France sont, en effet, passés d’une consommation annuelle de 9 297 t à 9 216 t, soit une baisse de moins de 1 %. Résultat, la région figure dans le peloton de tête des ventes en France, derrière la Nouvelle Aquitaine, l’Occitanie et le Grand Est. La situation régionale, entre 2009 et 2016, se caractérise par une alternance entre périodes de baisse et pics de consommation, comme en 2014 et 2016. Ces variations sont liées aux conditions météo, selon les professionnels de l’agriculture. Lorsqu’elles sont mauvaise, champignons et parasites prolifèrent et on ressort les produits chimiques. Par ailleurs, le phénomène qui s’observe est celui d’un remplacement progressif des produits dit très dangereux, par d’autres jugés « moins dangereux ». Au sein de la région, le Nord fait figure de moins mauvais élève, selon les données récoltées par Médiacités. Avec une moyenne de 1 144 t de pesticides achetées par an, il se situe au 23e rang des départements français, loin derrière la Somme, l’Aisne et le Pas-de-Calais qui dépassent chacun les 1 800 t annuelles.