20 Minutes (Lille)

Dans la combi du pilote de chasse

La société AviaSim vient de mettre en service des simulateur­s d’avions de combat

- Mikaël Libert

Un rêve de gosse. Ouverte à Lille en 2015, la société AviaSim proposait de prendre les commandes d’un avion de ligne de type Airbus A320 dans un simulateur plus vrai que nature. Il est désormais possible de se mettre dans la peau d’un pilote de chasse. 20 Minutes a donc pris le manche d’un Lockheed Martin F35, le futur fleuron de l’US Air Force.

Manettes des gaz à fond

A l’étage de chez AviaSim, rue JeanRoisin, à Lille, on est accueilli par Romain, 23 ans, pilote de ligne sur Airbus. C’est lui qui, tout de vert vêtu, sera notre instructeu­r pour appréhende­r le F35. Avant d’entrer dans le cockpit, nous devons, nous aussi, enfiler une combinaiso­n de vol militaire et un casque de pilote. Bon. Une fois à bord, on se retrouve entourés d’écrans figurant la verrière de l’appareil. Nous sommes sur une base aérienne de l’Arizona, aux Etats-Unis. A droite et à gauche, des joysticks pleins de boutons. Devant soi, un écran tactile. « Toutes les commandes sont les mêmes que dans le véritable avion », explique Romain avant de détailler les différente­s fonctions : vitesse, altitude, armement… Chaud. Manettes des gaz à fond, on décolle. En quelques secondes, on se retrouve au-dessus du Grand Canyon. « On peut voler à peu près n’importe où dans le monde et proposer différents scénarios », assure Thomas Gasser, le président d’AviaSim. Pour se familiaris­er avec le puissant chasseur, on tente de suivre le canyon. Dur. Appréhende­r toutes les options pourrait être rébarbatif sans les conseils de l’instructeu­r : « Il faut que ça reste ludique. » Pas si facile de gérer vitesse, altitude et direction mais on prend assez vite le coup. En mode combat, il faut choisir son armement, activer le radar et accrocher sa cible. « La procédure est la même qu’en situation réelle », nous glisse l’instructeu­r. Pression. Après avoir abattu un ennemi, on se pose dans le désert, faute de carburant pour rentrer à la base. « On peut aussi apponter sur un porte-avions, voler en patrouille ou se mesurer en réseau au pilote dans le simulateur d’à côté », selon Thomas Gasser. Le réalisme, c’est ce qui fait la différence par rapport à un jeu vidéo. C’est le moins qu’on peut attendre d’un matériel à 50 000 €. Pour le public, il en coûte 99 € pour 40 min de vol, avec une option vidéo à 20 €, histoire de garder une trace de ses exploits.

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Aux commandes de l’avion de combat américain F35, comme si on y était.

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