Des stages tournent au cauchemar pour deux étudiants
Des étudiants racontent leur mauvaise expérience lors de leur séjour à l’étranger
Mieux vaut se préparer avant de partir à l’étranger. Alors que l’université de Lille clôt sa Semaine internationale, 20 Minutes a rencontré deux étudiants qui ont vécu un cauchemar lors de leur stage. A Lille-III, dans la filière Langues étrangères appliquées, il est possible d’effectuer son stage au Vietnam. C’est un professeur originaire de ce pays qui gère ces stages. Début avril, une de ses étudiantes débarque à Hô-Chi-Minh-ville pour un stage au sein d’une compagnie qui effectue des croisières en bateau. « Je me suis vite aperçu que mon travail ne correspondait pas à mes missions de stage », déplore-t-elle. Pire, son hébergement dans une famille d’accueil vire au mal-être. « Je n’avais pas le droit de rentrer ni de sortir à ma guise. Je passais parfois mes soirées seule dans ma chambre dans le noir car je consommais trop d’électricité », raconte-telle. Au bout d’un mois, elle décide de s’enfuir sans prévenir. « Le centre médical français m’a diagnostiqué une déshydratation sévère. » Elle finit par rentrer en France. Depuis, elle est en dépression. Le prof qui a chapeauté le stage lui envoie des messages menaçants. « Elle était absente dans les encadrements de stage. J’ai déjà placé 500 étudiants depuis vingt ans, je n’ai jamais eu de problèmes », se défend-il. Une enseignante qui le connaît livre une autre version : « il a déjà eu des soucis avec d’autres étudiants », assure-t-elle.
Un patron insultant
Aux Etats-Unis aussi, les stages peuvent mal tourner. C’est la mésaventure qu’a connue un étudiant en master marketing à l’Ieseg School of Management de Lille, une école privée de commerce où il est de bon ton de faire ses preuves à l’étranger. Greg choisit de passer par l’intermédiaire d’une entreprise de placement, My Internship Abroad. « J’ai payé 3 000 € pour me retrouver dans une start-up qui ne m’a pas formé mais m’a utilisé comme main d’oeuvre gratuite », raconte-t-il. Sa mission consiste à arroser les plantes ou vaporiser des vêtements… « En plus, le patron était parfois insultant avec des remarques même homophobes », dénonce-t-il. Retour en France pour éviter « d’en venir aux mains ». Et impossible d’obtenir le remboursement des frais engagés.