Un responsable syndical défend le glyphosate
Le vice-président de la FDSEA 62 défend l’herbicide
Alors que l’utilisation du glyphosate vient d’être renouvelée pour cinq ans en Europe, 20 Minutes a interrogé Christian Durlin, vice-président de la Fédération des syndicats d’exploitants agricoles (FDSEA) du Pas-de-Calais et agriculteur à Richebourg, près de Béthune.
Que pensez-vous de la récente décision à propos du glyphosate ?
C’est le bon sens qui l’a emporté. Le renouvellement était nécessaire, car il n’existe pas d’alternative pour maintenir la même efficacité et la même compétitivité de notre agriculture européenne. Cette interdiction aurait provoqué une distorsion de concurrence, notamment avec les traités mondiaux comme le Ceta, conclus entre l’Europe et le Canada.
Que faites-vous des risques cancérogènes du glyphosate ?
Le problème, c’est qu’il n’y a aucun consensus sur le sujet entre les agences. Le débat reste ouvert et c’est normal. Il ne faut pas oublier que les agriculteurs qui manipulent ces produits
sont les premiers concernés.
On voit qu’il y a une forte demande de la part du public pour une alimentation plus saine…
Moi-même, j’ai une parcelle bio sur mon exploitation. Mais il ne faut pas oublier que la donnée économique du prix ne disparaîtra pas. Regardez les élus qui nous donnent des leçons ! Ils veulent, quand même, que le prix des cantines scolaires ne dépasse pas 2€ par repas. Si on parle alimentation, je pense qu’actuellement, l’obésité est un problème plus grave que le glyphosate.