20 Minutes (Lille)

Mais qui a fait enterrer sa mère ?

Une femme recherche la mystérieus­e inconnue qui a organisé les obsèques de sa maman

- Mikaël Libert

Mystère autour d’un enterremen­t. Depuis 2013, Isabelle Faes est à la recherche de la femme qui a organisé les funéraille­s de sa maman, Edith. Cette personne, dénommée Sylvie Legrand, lui a été présentée comme une cousine, selon La Voix du Nord. Problème, nul dans la famille de la défunte ne la connaît.

Inhumée discrèteme­nt

Edith Faes est morte à 80 ans à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul, à Lille, le 20 février 2013. Sa fille Isabelle, dernière descendant­e directe, n’a pas été prévenue de son décès. Lorsqu’elle a appris la nouvelle, elle a aussi découvert que sa maman avait déjà été enterrée au cimetière du Sud, à Lille, dans une concession payée par Sylvie Legrand, inconnue au bataillon. Pourtant, selon l’Etat civil, « il faut obligatoir­ement présenter une pièce d’identité ou un document officiel prouvant la filiation pour pouvoir ouvrir une concession », précisant que cette démarche peut être réalisée par une entreprise de pompes funèbres. Justement, l’adresse indiquée à l’Etat civil par Sylvie Legrand correspond à une société de pompes funèbres, à Lambersart. « J’y suis allée et, en insistant, ils ont fini par me montrer un mandat de dernières volontés rédigé par Sylvie Legrand et paraphé d’une signature qui n’était pas celle de ma mère », affirme Isabelle Faes, ajoutant que la facture liée à ce mandat était de 3 048 €, montant qui correspond exactement à ce qu’il est légalement possible de prélever sur les comptes d’un défunt pour financer ses funéraille­s. Un prix élevé au vu de la prestation : « Ma mère repose sous un tas de terre avec une pauvre croix en bois abîmée, déplore-t-elle. Et comme la concession ne m’appartient pas, je ne peux pas faire poser de pierre tombale. Pour moi, Sylvie Legrand n’existe pas. Personne n’a réussi à la retrouver, pas même la police. »

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La mère d’Isabelle Faes repose au cimetière du Sud, « sous une pauvre croix en bois abîmée », déplore-t-elle.

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