Des jeunes en quête de sens
Une étude #moijeune révèle que les 18-30 ans privilégient les métiers qui ont du sens
ravailler oui, à condition de travailler mieux ! C’est le grand enseignement de l’enquête #moijeune réalisée par 20 Minutes et OpinionWay pour l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (UDES), dont le Congrès National s’ouvre ce jeudi à Paris. Jugez-plutôt, au moment de choisir entre deux emplois, 70% des jeunes placent « le sens » du métier exercé parmi les quatre critères principaux de décision. Une réponse qui devance nettement la rémunération (62%), l’équilibre vie pro – vie perso (58%) ou bien encore la situation géographique du poste (42%). Cette approche humaniste n’étonne pas Antoine Buisson, Directeur d’études au sein du Département Opinion & Politique d’OpinionWay. « Nous constatons que les jeunes sont généralement assez pessimistes sur le monde qui les entoure. À leur échelle, ils essayent de se créer une bulle dans laquelle ils vont pouvoir s’épanouir. Cela passe par un métier qui a du sens et un bon équilibre entre vie pro et vie perso. »
Le numérique, un allié
Autre enseignement de cette étude : la nouvelle génération ne redoute pas les conséquences des nouvelles technologies. Au contraire, une grande majorité des 18-30 ans (72%) considère que le numérique aura un impact plutôt positif (54%), voire très positif (18%). « Cela va créer de nouveaux emplois et contribuer à simplifier le quotidien » résume ainsi l’un des jeunes interrogés. Un autre sondé estime pour sa part que « beaucoup de nouveaux métiers ne sont pas encore imaginés ». Pourquoi un tel engouement ? Sans doute parce qu’à la différence des salariés plus âgés qui craignent des réductions de postes – les 18-30 ans ont grandi avec les écrans et se sentent donc « plus à l’aise » précise Antoine Buisson.
Une entreprise plus humaine
Plus numérique, le monde du travail devrait enfin être également plus bienveillant et plus écologiquement responsable. Interrogés sur leur définition de l’entreprise de demain, les 18-30 ans ont en effet été nombreux à citer spontanément ces deux critères. À l’image de cette réponse très représentative d’un des sondés : « Pour moi l’entreprise doit être socialement responsable. C’est-à-dire rechercher à la fois le bonheur de ses salariés, avec un management responsable, mais aussi être plus respectueuse de l’environnement. » Travailler mieux, on le disait.