« Johnny restera intemporel »
Le dirigeant du RC Lens était un grand fan du chanteur disparu mercredi
Quand il a appris sa mort dans la nuit de mardi à mercredi, Gervais Martel a été très ému. Le célèbre dirigeant du RC Lens est un grand fan de Johnny Hallyday. Il raconte à 20 Minutes ses souvenirs émus.
Quand avez-vous rencontré Johnny pour la première fois ?
C’était il y a environ dix ans. Il donnait un concert à Monte-Carlo. J’étais en vacances dans le Sud et Michel Pastor [décédé en 2014], qui était alors président de l’AS Monaco, était un ami. Je lui avais rendu service en le faisant rentrer à la Ligue de football et je décide de l’appeler pour savoir s’il avait encore des places pour le concert. Il me répond : « Gervais, t’es un marrant. Tu t’y prends à la dernière minute. Le concert, c’est demain et c’est plein à craquer. » Mais le lendemain, on m’appelle et j’apprends qu’une table nous a été réservée. On était avec six copains, installés juste en face. La scène était à un mètre de moi. Je suis ensuite allé le voir dans sa loge. C’est un souvenir extraordinaire.
En 2009, il est venu donner un concert au stade Bollaert. Comment cela s’est-il passé ?
Je suis un copain de Jean-Claude Darmon, qui est aussi un grand ami de Johnny. Et en 2009, il devait refaire une tournée en France. J’avais demandé à Jean-Claude d’essayer de placer Bollaert dans la tournée des stades. Je me souviens que la loge de Johnny était située sous la tribune Trannin. Je suis allé le voir dans sa loge avant le concert. Il était en costume de scène, avec trois paquets de Gitane ouverts à côté de lui. Je lui avais offert une bouteille de Petrus et il m’avait remercié en disant : « Ça, c’est pas dégueulasse », avant d’ajouter : « Je suis content d’être chez vous. » Après, il est parti chanter dans des conditions difficiles. Il pleuvait à verse et il était triste avant de monter sur scène. Mais quand les lumières se sont allumées, c’était parti et c’était fabuleux.
Vous l’avez revu à d’autres reprises ?
Oui. Une fois, j’étais à l’anniversaire de Jean-Claude Darmon. On était dans un grand resto parisien. Il y avait un orchestre et on devait être 80-100 personnes. A un moment, l’orchestre joue un morceau de rock et Johnny, qui était assis à table, commence à chanter « Be bop a lula ». Là, tout le monde s’est levé, impressionné par la puissance de sa voix. Et quel charisme ! Apprendre sa mort m’a foutu un coup mais Johnny restera intemporel.