« La France ne veut pas se priver d’une relation forte avec le Qatar »
Emmanuel Macron était jeudi à Doha où il a engrangé pour plus de 11 mil-
liards d’euros de contrats. Nabil Ennasri, directeur de l’Observatoire du Qatar, revient sur ce déplacement à forts enjeux.
Où se situe la France dans le conflit opposant le Qatar à ses voisins?
Au départ, la France était en retrait. Certainement pour ne pas mettre en péril ses intérêts économiques considérables auprès des pays concernés. Mais, en septembre, elle a appelé à une levée de l’embargo, ce qui signifiait qu’il prenait plutôt parti pour le Qatar. Aujourd’hui, la France souhaite jouer son rôle de médiateur en soutenant l’initiative koweïtienne de sortie de crise.
En quoi le Qatar est-il un partenaire important pour la France?
Les relations économiques sont constantes depuis vingt ans. Récemment, c’est l’industrie aéronautique et militaire qui constitue la grande part des exportations françaises (depuis 2015, 36 Rafale vendus pour 7 milliards d’euros).
Qu’en est-il de la lutte contre le terrorisme international ?
La mise en place d’une infrastructure de contrôle des flux financiers et de renforcement des informations valide l’idée selon laquelle l’émirat doit être considéré comme un acteur majeur de la lutte contre les idéologies sectaires. La France ne veut pas se priver d’une relation forte avec lui.