20 Minutes (Lille)

« La France ne veut pas se priver d’une relation forte avec le Qatar »

- Propos recueillis par T. C.

Emmanuel Macron était jeudi à Doha où il a engrangé pour plus de 11 mil-

liards d’euros de contrats. Nabil Ennasri, directeur de l’Observatoi­re du Qatar, revient sur ce déplacemen­t à forts enjeux.

Où se situe la France dans le conflit opposant le Qatar à ses voisins?

Au départ, la France était en retrait. Certaineme­nt pour ne pas mettre en péril ses intérêts économique­s considérab­les auprès des pays concernés. Mais, en septembre, elle a appelé à une levée de l’embargo, ce qui signifiait qu’il prenait plutôt parti pour le Qatar. Aujourd’hui, la France souhaite jouer son rôle de médiateur en soutenant l’initiative koweïtienn­e de sortie de crise.

En quoi le Qatar est-il un partenaire important pour la France?

Les relations économique­s sont constantes depuis vingt ans. Récemment, c’est l’industrie aéronautiq­ue et militaire qui constitue la grande part des exportatio­ns françaises (depuis 2015, 36 Rafale vendus pour 7 milliards d’euros).

Qu’en est-il de la lutte contre le terrorisme internatio­nal ?

La mise en place d’une infrastruc­ture de contrôle des flux financiers et de renforceme­nt des informatio­ns valide l’idée selon laquelle l’émirat doit être considéré comme un acteur majeur de la lutte contre les idéologies sectaires. La France ne veut pas se priver d’une relation forte avec lui.

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Emmanuel Macron et l’émir du Qatar, Tamim ben Hamad Al Thani.

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