Le Nord-Pas-deCalais, terre sacrée pour la beauté
C’est la troisième couronne décrochée en quatre ans
Un troisième sacre en quatre ans. Avec l’élection de Maëva Coucke comme Miss France 2018, l’ancienne région Nord-Pas-deCalais n’en finit plus de remporter le titre. Sans oublier qu’Iris Mittenaere a également été élue Miss Univers 2017 et Margaux Deroy Miss Prestige nationale en 2015. D’où vient cette soudaine réussite ?
Le mode de scrutin. Depuis la polémique qui avait entaché l’élection de Miss France en 2009, le système de vote a changé. Le poids des téléspectateurs est désormais primordial.
Depuis la polémique en 2009, le poids des téléspectateurs est devenu primordial.
Et dans le Nord-Pas-de-Calais, le nombre de personnes qui regardent TF1 est plus important qu’ailleurs en France. D’autant que les téléspectateurs belges peuvent aussi se sentir plus proches de la candidate nordiste. Si cette dernière parvient à passer le cap du jury qui désigne les douze finalistes, elle part avec un avantage.
La fibre régionale. C’est un camouflet pour nos politiques. Le Nord-Pasde-Calais et la Picardie montrent avec cette élection qu’ils ont encore une identité propre, malgré la décision de l’Etat de réunir ces deux régions en une instance baptisée Hauts-de-France. Une appellation que continue d’ailleurs à dédaigner le comité Miss France.
Des élections difficiles. Les Miss nordistes font malgré tout partie des moins bien élues de ces neuf dernières années. Maëva Coucke a obtenu 29,2 % des voix, soit simplement 4 % de plus que sa dauphine corse. En décembre 2014, Camille Cerf avait fait un peu moins (29 % et 4,6 % d’avance). En 2015, Iris Mittenaere avait obtenu 26 %, le plus faible score, ce qui ne l’avait pas empêchée de décrocher l’année suivante la couronne de Miss Univers. A titre de comparaison, en décembre 2012, Marine Lorphelin avait été élue avec 41,7 % des voix.