Une demi-saison en plein enfer
A la trêve, le Losc occupe la dix-huitième place de Ligue 1, très loin de ses ambitions
Un désastre, un gâchis, une honte… Après 19 journées de championnat, difficile de trouver des mots encourageants, pour qualifier la première partie de saison du club nordiste. Parti sûr de lui, début août, avec Marcelo Bielsa sur le banc et des rêves de Top 5 plein la tête, le Losc finit 2017 en cherchant un nouvel entraîneur et est positionné à une peu flatteuse dix-huitième place (avec 19 points). Indigne de ses ambitions et de son budget (105 millions d’euros). « La première partie de saison a été compliquée, donc les vacances vont permettre de se vider la tête, de se ressourcer, pour bien repartir après. Ce qu’on a fait a été insuffisant jusquelà », reconnaît sans problème le défenseur lillois Kévin Malcuit. Mais à cette situation sportive désastreuse s’ajoute, désormais, un contexte financier inquiétant. Interdit de recrutement cet hiver par la DNCG, le club se démène actuellement pour trouver de nouveaux investisseurs. Preuve que Gérard Lopez frappe à toutes les portes, le propriétaire du club serait entré en contact, récemment, avec des entrepreneurs locaux. Officiellement, tout va bien ou presque. Officieusement, c’est la crise à tous les étages. Dirigeants, salariés, joueurs, supporters, tout le monde nage en plein doute.
Un nouveau coach en 2018
Pour sauver ce qui peut encore l’être, le Losc va s’employer, durant la trêve, à trouver un entraîneur capable de sauver le club de la relégation. Aperçu mercredi à Lille, Christophe Galtier, ex-coach de Saint-Etienne, fait partie des candidats potentiels. Mais quoi qu’il arrive, que ce soit lui ou un autre, sa mission s’annonce périlleuse. Sauf miracle financier, Lille va devoir vendre certains de ses joueurs cet hiver pour se donner de l’air au niveau économique. Et le club ne pourra pas se renforcer. En clair, Lille démarrera 2018 encore plus affaibli que maintenant. Noël approche, c’est l’occasion d’aller brûler des cierges. Le club nordiste en aura bien besoin, pour vite remonter la pente et éviter une catastrophe industrielle qui fait désormais peur à tout le monde.