N’agressez pas les soldats du feu, vous êtes filmés
La préfecture cherche des solutions pour protéger les pompiers
Une caméra pour filmer les opérations de sauvetage. C’est l’une des mesures qui sera mise en place dans les prochains jours pour tenter de sécuriser les interventions des pompiers dans le Nord. Après les récentes agressions dont ils ont été victimes, un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions du travail (CHSCT) exceptionnel se tenait, mardi, à la préfecture de Lille.
Attaqués au marteau
Injures, crachats, coups... Dans la nuit de samedi à dimanche, à Roubaix, trois pompiers étaient pris à partie par une femme alors qu’ils secouraient son compagnon, victime d’une fracture. Début décembre, c’était à Wattrelos qu’une équipe avait été attaquée à coups de marteau et de barre de fer. « On ne déplore pas plus d’agressions en 2017 qu’en 2016, mais leur nombre reste trop important », annonce Jacques Houssin, vice-président (LR) chargé du Service départemental d’incendie et de secours (SDIS) au Département. Il a donc été décidé de former le personnel à la protection contre les violences urbaines, d’établir des conventions avec la police municipale pour les zones à risque et, surtout, d’expérimenter le port d’une caméra piéton. « Huit ont déjà été commandées », précise Jacques Houssin. « Et si on nous arrache la caméra, on fait quoi ? interroge Quentin de Velder, pompier élu (CGT) au CHSCT. Nous souhaitons que les policiers puissent intervenir partout en cas de problème. Pas question de transformer les pompiers en policiers. Ce n’est pas notre rôle. Mais comme la police manque d’effectifs... »
« Pas question de transformer les pompiers en policiers » Quentin de Velder, pompier CGT