Martine Aubry taille à tout va dans le dossier Pimkie
La maire de Lille a reçu, mercredi matin, les représentants syndicaux de la marque
Martine Aubry a reçu, mercredi matin, les déléguées syndicales CGT et CFDT de Pimkie. L’ancienne ministre du travail s’est félicitée de l’échec du projet de ruptures conventionnelles collectives (RCC) présenté par la direction, mardi, et a fustigé la présidente de l’entreprise et la ministre du Travail. « Je me félicite de l’unité syndicale qui a permis de rejeter ce plan, largement moins avantageux pour les salariés qu’un plan de sauvegarde de l’emploi », a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse, mardi matin, qui avait lieu à la mairie de Lille. « J’ai été choquée par le culot de Muriel Pénicaud [ministre du Travail] quand elle a assuré que les RCC évitent le traumatisme du licenciement », a-t-elle poursuivi, assurant qu’il ne s’agissait « ni plus ni moins que de licenciements déguisés ». « On parle de volontariat, mais les salariés des magasins promis à la fermeture sont désignés de fait », dénonce-t-elle. Grâce à l’unité des trois syndicats, CGT, FO et CFDT, le plan de RCC présenté par la direction de Pimkie lundi a été rejeté, mardi. « Le nombre de 208 suppressions de postes est maintenu par la direction, mais ce sera sur la base d’un plan de départs volontaires
« Il y a un problème de stratégie économique. »
», a expliqué la déléguée syndicale CGT, Valérie Pringuez, qui évoque sur ce point « une demi-victoire ». « Il y a un vrai problème de stratégie économique de Pimkie, surtout à l’international », a ajouté Martine Aubry, précisant qu’il n’était pas normal que Pimkie France, bénéficiaire, paie les pots cassés pour l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie qui sont dans le rouge. « La présidente n’a même pas eu le courage de venir présenter elle-même ce plan aux salariés, l’a tancée la maire de Lille. Alors de qui se moquet-on quand le gouvernement parle de renouveau du dialogue social et de la négociation grâce aux ruptures conventionnelles collectives ? »