Les syndicats exigent des changements après les agressions de surveillants
Les syndicats de surveillants appellent au blocage ce lundi
Pas de solution miracle, mais des améliorations possibles. C’est le message des syndicats de surveillants de prison, qui appellent au blocage des établissements pénitentiaires ce lundi pour réclamer de meilleures mesures de sécurité. L’agression de quatre collègues jeudi par un détenu radicalisé à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) les a décidés à agir.
Repenser l’organisation
« Ce que l’administration pénitentiaire a mis en place pour la gestion des détenus islamistes [les quartiers d’évaluation de la radicalisation (QER)] ne correspond pas aux besoins, on l’a vu avec les incidents à la maison d’arrêt d’Osny en 2016 et maintenant avec l’agression à Vendin », tacle Christopher Dorangeville, secrétaire général de la CGT pénitentiaire. Mais surtout, un grand nombre de détenus radicalisés restent dans des prisons traditionnelles. « Aujourd’hui, la diaspora de ces prisonniers problématiques fragilise toutes les prisons », assure Jean-François Forget, secrétaire
général du syndicat pénitentiaire Ufap-Unsa. Pour lui, il n’y a pas d’autre solution que de repenser totalement l’organisation carcérale. « En spécialisant les établissements selon la dangerosité des détenus. Pour les radicalisés, on a besoin de toutes petites prisons ultraétanches et avec une sécurité maximale. » Même proposition du côté de la CGT. Les surveillants souhaitent également être plus nombreux. « Mais certains QER ouvrent avant qu’on ait recruté le nombre de surveillants nécessaire », regrette Christopher Dorangeville.