Emmanuel Macron promet « un plan pénitentiaire global »
« On ne fait pas vraiment ce métier par conviction, c’est difficile, soupire
Samuel Gauthier, 40 ans et surveillant au centre pénitentiaire de Nantes. Quand j’ai commencé il y a vingt ans, il y avait, au moins chez les détenus, un certain respect de l’uniforme. » Comme ce délégué interrégional CGT, une centaine de ses confrères ont décidé de bloquer, lundi, plusieurs établissements pénitentiaires. Vendredi, l’agression violente de trois surveillants par un détenu djihadiste à Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) a suscité la colère et l’indignation de toute la profession. « Les deux tiers » des 188 établissements en France ont été « impactés » par des blocages ou des débrayages, selon un bilan dressé à la mi-journée. Trois syndicats de personnel pénitientiaire ont appelé à reconduire, ce mardi, le mouvement national de blocage des prisons. En réaction, Emmanuel Macron a promis, lundi, un « plan pénitentiaire global », d’ici à fin février, jugeant « indignes le taux d’occupation dans les prisons, les matelas au sol, les conditions de travail des personnels pénitentiaires ». La ministre de la Justice Nicole Belloubet doit se rendre, ce mardi, dans la prison de haute sécurité de Vendinle-Vieil, qui accueillera prochainement Salah Abdeslam, actuellement détenu à Fleury-Mérogis.