Faire tourner pour mieux régner
Lille se déplace ce jeudi (21 h) à Strasbourg en 16es de finale de la Coupe de France
La colère est retombée. Furieux samedi soir après la défaite des Lillois, dix-huitièmes de Ligue 1, sur la pelouse de Troyes (1-0), Christophe Galtier s’est calmé. « Heureusement que c’est redescendu, a expliqué le technicien nordiste. La colère est passée. Il y a eu l’analyse du match, des échanges de manière collective avec le groupe et des échanges individuels, pour que tout le monde puisse prendre conscience de la situation et surtout de ce qu’on doit mettre dans un match de Ligue 1. » Déçu par l’attitude de son groupe dans l’Aube, l’exentraîneur de Saint-Etienne, arrivé dans le Nord le 29 décembre, a donc recadré des choses ces trois derniers jours, avant de se déplacer, ce jeudi, à Strasbourg, pour les 16es de finale de la Coupe de France. Un match qui, c’est un euphémisme, est loin d’être le plus important cette semaine. Car, dimanche, ce sera au tour du Losc d’accueillir les Alsaciens, mais cette fois-ci pour un match de Ligue 1. « Le match le plus important, c’est dimanche, car on veut rester en Ligue 1. Et ce n’est pas garanti », a reconnu sans barguigner Anwar ElGhazi, l’attaquant lillois. Il n’empêche que ce déplacement à la Meinau n’est pas sans intérêt.
Des jeunes en renfort
En l’absence de quatre joueurs blessés (Malcuit, Soumaoro, Maia, Benzia) et après avoir promis du changement à la suite du non-match de certains cadres, Galtier va profiter de cette rencontre de coupe pour procéder à une revue d’effectif. Elle ne sera pas large, car le groupe du Losc, privé de recrutement cet hiver, est restreint. Mais nul doute que des jeunes comme Dabila, Faraj ou Boukholda, peu ou pas vus cette saison, pourraient bien être alignés d’entrée, pour bousculer le semblant de hiérarchie établi depuis l’arrivée de Galtier. « En ayant gagné un seul des trois matchs de championnat, il ne s’est pas dégagé une équipe type et il ne s’est pas dégagé une organisation type. Ceux qui joueront à Strasbourg ont une opportunité à saisir », reconnaît le technicien lillois qui aimerait voir ses joueurs enfin jouer en équipe. « Pour l’instant, j’ai des soldats mais je n’ai pas encore une armée, assure Galtier. Mais je travaille dans ce senslà, pour que tout le monde puisse tirer dans le même sens en même temps. » La bataille de Strasbourg est lancée. Espérons qu’elle ne fera pas battre en retraite des Nordistes abonnés aux Bérézina cette saison.