Plébiscite pour la semaine de 4 jours
La mairie de Lille avait organisé samedi une consultation sur les rythmes scolaires
La démocratie a parlé. Samedi, une grande consultation a été organisée dans toutes les écoles de la ville de Lille. La question était : êtes-vous favorable à un retour de la semaine de quatre jours ? C’est le « oui » qui l’a remporté haut la main. La grogne des parents d’élèves couvait depuis 2013, lorsque la maire de Lille, Martine Aubry (PS), avait décidé de faire venir les enfants à l’école le samedi matin. Malgré sa conviction que l’école du samedi était une bonne chose pour les enfants, elle avait renoncé, en mai dernier, à demander une prolongation de l’expérience qui devait durer trois ans.
Très forte participation
Pour en finir avec la polémique, ce sont donc plus de 16000 parents d’élèves qui ont été invités à se prononcer, samedi matin, sur l’organisation des rythmes scolaires pour la rentrée prochaine. Une sorte de référendum, au résultat duquel Martine Aubry a promis de se ranger. Le chiffre de la mobilisation, fourni par la mairie, a de quoi faire pâlir n’importe quelle autre élection : 10 982 bulletins ont été comptabilisés, soit un taux de participation de 65,5 %. Une très large majorité des parents d’élèves, 64 %, s’est prononcée pour une organisation du temps scolaire sur quatre jours. Exit donc le samedi matin. « C’est la fin d’un rythme inadapté au monde actuel […] générant un absentéisme massif », s’est aussitôt félicitée l’Association des parents Lillois. Ce choix implique « des journées plus longues pour les enfants et l’arrêt des nouvelles activités périscolaires (NAP) », a déploré la mairie. Se pose à présent la question de la répartition des heures de classe pour les enfants. « La ville reviendra-t-elle aux trois heures le matin et trois heures l’après-midi ou osera-t-elle des matinées plus longues ? », s’interroge l’Association des parents Lillois. Charlotte Brun, adjointe aux politiques éducatives, a réaffirmé qu’en effet, la mairie travaille sur la piste de matinées plus longues. C’est le directeur académique qui « entérinera, en mars, l’organisation scolaire » pour 2018.