Souviens-toi l’été dernier…
FOOTBALL Six moix après, Nantes et Lille se retrouvent dimanche en L1
C’était le début du mois d’août. Il faisait beau et chaud, la L1 redémarrait et le Losc de Bielsa, qui devait être l’une des grandes révélations de la saison, lançait parfaitement son championnat face au Nantes de Ranieri. Résultat : 3-0, une démonstration pour Lille et des promesses d’Europe. Une claque pour Nantes et une lutte pour le maintien annoncée. Six mois après, au moment de se retrouver dimanche à la Beaujoire, Lillois et Nantais ont inversé leurs rôles. Aux Canaris (5e) les rêves européens, aux Lillois (18e), l’enfer de la lutte pour le maintien.
L’avant-match. Une préparation convaincante, un recrutement estimé à 70 millions d’euros et Marcelo Bielsa, un entraîneur charismatique, censé conduire un club vers les sommets. Avant d’affronter Nantes en ouverture de la L1, le Losc bombait le torse. « Ce match intervenait juste après un amical contre Rennes (4-2) joué dans un stade Pierre-Mauroy bien rempli, se souvient François Stock, président du groupe de supporters Les Dogues du Net. Les dirigeants avaient dépensé des sommes astronomiques pour le recrutement et les médias nous avaient survendus Bielsa. En plus, on voyait que la qualité de jeu était présente. » Si les Nordistes respirent la confiance, c’est l’inverse côté nantais. « On sortait d’une tournée amicale moyenne, se souvient Alexis, fan nantais, présent au stade ce 6 août. Il y avait une vraie part d’inconnue. »
Le match. Si le résultat est resté dans les mémoires, la lourdeur du score est un peu en trompe l’oeil. « Le score était très flatteur », estime Patrice Ferri, consultant sur le match pour beIN Sports. On avait remarqué deux ou trois bons joueurs de foot à Lille, mais ce n’était pas convaincant. Nantes n’était tout simplement pas en place et à la peine. On pensait que Ranieri avait raison de réclamer du renfort. » Alexis, fan du FCN, se souvient d’une formation nantaise qui « semblait rincée, dépassée ».
L’après-match. Après ce succès inaugural, tout le monde s’est vite enflammé du côté du club nordiste. « On est monté dans l’enthousiasme très rapidement, soupire le fan d’un Losc qui ne gagnera plus un match pendant trois mois. On s’attendait à tout, sauf à ce qui est arrivé. Nantes c’est le point d’orgue de la carrière de Bielsa au Losc. Malheureusement, c’était lors de la première journée. » Patrice Ferri affirme, qu’après ce match, il n’avait pas tiré de conclusions hâtives. A juste titre. « Lille ne m’avait pas convaincu, sincèrement. Pour moi, ça allait jouer la 10e place au mieux. Il y avait un décalage entre le discours et ce qu’on avait vu sur le terrain. » Malheureusement, l’avenir lui a donné raison.