La médaille d’argent du recyclage de médicaments
Cyclamed livre le détail de son activité en 2016
Les Hauts-de-France sont bons élèves. Cyclamed est une association créée en 1993 par les laboratoires pharmaceutiques à la suite d’un décret gouvernemental obligeant les fabricants de produits destinés au public à contribuer à l’élimination de leurs déchets d’emballage. Les particuliers sont invités à rapporter en pharmacie leurs médicaments périmés, ou non utilisés, afin qu’ils soient revalorisés. A ce jeu, la région se classe deuxième au niveau national.
Près de 16 000 tonnes
Le système existe depuis vingt-cinq ans mais il a gagné en souplesse en 2007, les pharmacies étant désormais obligées de collecter gratuitement les médicaments non utilisés (MNU). Chacun peut ainsi déposer, dans n’importe quelle pharmacie, ses comprimés, sirops ou suppositoires superflus. Dans la région des Hauts-de-France 15 874 tonnes de médicaments ont été collectées en 2016, soit une augmentation de 2,6 % par rapport à 2015. Un volume qui place la région en deuxième position, derrière le Limousin. « On ne s’explique pas ce classement », assure Bénédicte Nierat de Cyclamed, précisant qu’il « n’y a pas d’étude sociologique pour savoir si cela correspond aussi aux régions où l’on consomme le plus de médicaments ». Une étude de IMS Health publiée en 2014, relayée par le Journal du net, montre que c’est pourtant le cas. Dans le Nord-Pas-de-Calais, on achète 16 % de médicaments en plus par rapport à la moyenne nationale (+15 % en Picardie et +21 % en Limousin). Cyclamed précise, par ailleurs, que 86 % des personnes qui rapportent des MNU sont des femmes. Une statistique que nos lectrices tendraient à prouver. Anne-So raconte faire « un tri tous les six mois », comme Nathalie. Sophie, et Nath vont même jusqu’à séparer les emballages carton des plaquettes. « 29 % des personnes font déjà ce tri », assure Bénédicte Nierat. Une proportion que Cyclamed espère voir augmenter, notamment grâce à une campagne de communication diffusée jusqu’à mi-février.