20 Minutes (Lille)

Une commune « touchée en plein coeur »

La commune où l’enfant a disparu est sous le choc

- De notre envoyée spéciale au Pont-de-Beauvoisin (Isère), Elisa Frisullo

Devant la salle des fêtes du Pontde-Beauvoisin, où s’est déroulé le mariage lors duquel la petite Maëlys a disparu dans la nuit du 26 au 27 août, une bougie persiste à briller malgré la pluie qui s’abat en ce jeudi matin sur la petite localité de l’Isère. Depuis que Nordahl Lelandais a avoué, la veille, avoir enlevé, puis tué, l’enfant de 8 ans, d’aucuns se recueillen­t sur ce qui est devenu au fil des mois un lieu de souvenir parsemé de peluches, prières et fleurs. « Les nouvelles d’hier [mercredi] nous ont beaucoup chamboulés, les enfants et nous, confie Rosalie, une habitante dont ce n’est pas la première venue sur le site. Les petits tenaient absolument à venir déposer des doudous pour Maëlys. » Comme cette mère de famille, ils ont été nombreux, dans la commune, à suivre presque quotidienn­ement l’enquête, jusqu’à son dénouement tragique.

« Personne ne doutait de sa culpabilit­é (...). Il a craqué, c’est bien. » Chloé, habitante de Pont-de-Beauvoisin

A deux pas de la salle des fêtes, dans le centre du village, beaucoup se refusent désormais à répondre aux journalist­es au sujet de cette affaire qui a assombri les esprits. « Cela fait plus de cinquante ans que je vis ici, souffle Andrée. Ces histoires, on les voyait dans les journaux. Mais là, c’est venu nous toucher en plein coeur. » Lorsque la septuagéna­ire a appris que des restes de Maëlys avaient été retrouvés (lire ci-dessous), elle s’est sentie soulagée. « Enfin, il [Nordahl Lelandais, l’unique suspect dans cette affaire] a avoué. La famille de l’enfant va pouvoir commencer son deuil. Et cette petite va enfin pouvoir reposer en paix », déclare-t-elle, sans pour autant croire un seul instant à la ligne de défense adoptée par le meur- trier présumé, à savoir qu’il a tué la fillette « involontai­rement ». Dans un café, Chloé a les yeux rivés sur la chaîne d’informatio­ns en continu où passent les derniers rebondisse­ments de l’affaire. « Personne ne doutait de sa culpabilit­é, alors, je n’ai pas franchemen­t été surprise de ses aveux. Il a fini par craquer, c’est bien », lâche la jeune femme de 23 ans, qui ajoute avoir redoublé de vigilance. « A l’école, les parents arrivent plus tôt pour récupérer les petits. On a tous pris conscience qu’une horreur comme celle-ci pouvait arriver partout. » ■

 ??  ??
 ??  ?? Jeudi, devant la salle des fêtes où la fillette a été vue pour la dernière fois.
Jeudi, devant la salle des fêtes où la fillette a été vue pour la dernière fois.

Newspapers in French

Newspapers from France