« Les Marseillais » jugés par les (vrais) Marseillais
« 20 Minutes » a assisté à l’avant-première des « Marseillais Australia », jeudi
«Les Marseillais » sont-ils les dignes représentants des habitants de Marseille ? Jeudi, à l’occasion de l’avantpremière des « Marseillais Australia », dont la diffusion commence le 26 février sur W 9 à 18 h 50, au cinéma Les Trois Palmes, à – devinez où ? – Marseille, 20 Minutes est allé leur demander. Premier indice sur leur cote de popularité, les 440 places du cinéma sont parties très vite, grâce à un jeuconcours organisé par la chaîne W 9. Deuxième indice, une trentaine de personnes attendaient leurs idoles à 13 h, alors que l’arrivée des copains marseillais partis en Australie était prévue en fin d’après-midi. Enfin, Didier Tarizzo, le gérant du cinéma, affirme que « le standard a explosé, avec une centaine d’appels par jour pendant cinq jours. » Des appels qui ont recommencé jeudi pour ceux qui tentaient l’opération de la dernière chance pour rentrer dans la salle.
« On ne dit pas “fraté” »
La foule massée contre les barrières n’a aucun espoir d’entrer, mais elle a celui d’apercevoir ses idoles, leur faire un bisou ou prendre une photo avec eux. « “Les Marseillais”, c’est notre vie ! assure Lena, 9 ans, qui les suit sur Snapchat pour voir où ils sont en temps réel et tenter de les croiser. J’ai déjà vu Stéphanie, Jessica, Julien… » Sa petite soeur de 6 ans, Stecy, pleure beaucoup. Elle est énervée et fatiguée par l’attente. Trente-cinq agents de sécurité et quatre gardes du corps, capables de gérer chacun quatrevingts personnes, veillent sur les candidats de l’émission.
Cela étant, la présence de foule ne veut pas dire que les « Marseillais » représentent vraiment les Marseillais. Dans le cinéma, les gens qui viennent simplement voir un film connaissent tous le phénomène de la téléréalité, l’ont déjà regardé avec plus ou moins d’assiduité. Mais peu se reconnaissent dans le portrait du Marseillais donné dans l’émission. « On ne dit pas “fraté” ou “y en a assez”, rappelle Charly, 24 ans. C’est pas du marseillais ! » Ce que confirme Angélique, 27 ans, bien qu’elle estime qu’« on entend de plus en plus leurs expressions ». A vous qui prenez les « Marseillais » pour les meilleurs ambassadeurs de la cité phocéenne, on est donc désolé de vous décevoir, il va falloir y faire un tour pour voir les « vrais » Marseillais. Qui diront « tarpin » et « dégun », rassurez-vous. ■