20 Minutes (Lille)

Le tir est passé tout près pour Martin Fourcade

- A Pyeonchang, W. P.

Tout se passait comme prévu, jeudi, lors de l’individuel (20 km). Impeccable au tir, Martin Fourcade se présentait devant les cibles une dernière fois avant de décrocher l’or olympique. Et patatras, deux fautes sur les deux dernières balles. Tout le monde s’est demandé les raisons de cette défaillanc­e soudaine : « Je ne sais pas, il m’a manqué de la fraîcheur, de la lucidité, a analysé Fourcade à l’arrivée. Je n’ai pas eu peur de finir le travail. Tout l’effort que j’ai fait au début de la course ne sert plus à rien, je viens échouer au pied du podium [5e]. » Stéphane Bouthiaux, l’entraîneur de l’équipe de France, a préféré évoquer la malchance : « Il y a un cordon [une balle sur le bord de la cible] qui aurait pu y aller et qui n’y va pas. Sur le sprint, trois cordons ne sont pas tombés. Il pourrait être triple champion olympique… » Surtout, il faut voir à qui profite le crime : Johannes Boe. « J’ai été bon sur les trois quarts de la course et je donne un titre, je suis en colère », a pesté Martin Fourcade. D’autant plus frustrant que le Norvégien n’a pas été meilleur au tir, mais il était en forme olympique à ski, quarante secondes plus rapide que le tricolore. Là, l’explicatio­n est toute trouvée : une trachéite qui s’est réveillée. « Sur les skis, c’était une sale journée pour moi, a ruminéFour­cade. Je me suis battu tout le long, j’avais des sensations qui n’étaient pas bonnes. » ■

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La déception de Martin Fourcade.

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