20 Minutes (Lille)

« Renew Britain », un parti dans les pas d’En Marche

En Marche ! a inspiré Renew Britain, parti lancé ce lundi

- Laure Cometti

Anew party is born. Ce lundi, Renew Britain officialis­e son lancement. « Nous nous sommes beaucoup inspirés d’En “Mawche” ! », assure James Torrance, l’un des cofondateu­rs de ce nouveau parti politique anglais. Vérificati­on.

Profil. Comme En Marche!, Renew Britain veut présenter des candidats issus de la société civile aux prochaines élections. James Torrance déroule le CV du triumvirat actuelleme­nt à la tête du mouvement. Lui a été « consultant et comptable, Sandra Khadouri a travaillé à la communicat­ion d’institutio­ns internatio­nales dans des zones de conflit, James Clarke est consultant pour des start-up ». Le trio de trentenair­es en appelle à la société civile pour étoffer les rangs du parti, en s’appuyant sur un rejet des partis traditionn­els, jugés responsabl­es de « l’impasse politique actuelle ».

Taux de macronite : 2/4. Renew Britain n’a pas de tête d’affiche de l’envergure d’un Emmanuel Macron, ni de vieux briscards de la politique comme En Marche! en 2016. Mais il attire à ce stade surtout des cadres des grandes villes, comme En Marche!

ADN politique. « Nous voulons prendre le meilleur de la droite et de la gauche et construire une autre offre politique, loin des extrêmes. Nous sommes modérés et centristes. » James Torrance a appris de l’élection française qu’il pouvait être judicieux de cibler l’électorat centriste. « Très frustrés par l’action du gouverneme­nt depuis le vote sur le Brexit, nous avons décidé de proposer quelque chose de différent des partis traditionn­els. » Le parti promet aussi de lutter contre les inégalités, notamment de revenus, tout en assumant un ADN « capitalist­e ». « Le meilleur moyen de résoudre les problèmes du Royaume-Uni est d’avoir une économie de marché forte », précise Renew Britain.

Taux de macronite : 3/4. L’Europe en étendard, une position ni à gauche ni à droite et un libéralism­e économique assumé : voilà qui ressemble comme deux gouttes d’eau à LREM. Le programme de Renew Britain reste toutefois à construire.

Méthode. Le parti compte affiner ses propositio­ns et son programme en interrogea­nt les Britanniqu­es, via un questionna­ire en ligne et une vaste opération de porte-à-porte baptisée « Listen to Britain Tour » (« la tournée Ecouter la Grande-Bretagne »). Deux semaines après le lancement de son site, Renew Britain compte un millier de bénévoles, selon sa direction. « Nous n’avons pas de système d’adhésion formelle, c’est une leçon que nous avons tirée d’En Marche ! : ce n’est pas attractif de faire payer les gens pour rejoindre un parti », glisse le cofondateu­r. Taux de macronite : 4/4. « Même leur site ressemble au nôtre », s’amuset-on au QG parisien de LREM. La députée de l’Essonne Amélie de Montchalin a donné sa bénédictio­n au nouveau parti dans une vidéo tournée en anglais.

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Emmanuel Macron lors d’un meeting à Londres le 19 février 2017.

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