« Renew Britain », un parti dans les pas d’En Marche
En Marche ! a inspiré Renew Britain, parti lancé ce lundi
Anew party is born. Ce lundi, Renew Britain officialise son lancement. « Nous nous sommes beaucoup inspirés d’En “Mawche” ! », assure James Torrance, l’un des cofondateurs de ce nouveau parti politique anglais. Vérification.
Profil. Comme En Marche!, Renew Britain veut présenter des candidats issus de la société civile aux prochaines élections. James Torrance déroule le CV du triumvirat actuellement à la tête du mouvement. Lui a été « consultant et comptable, Sandra Khadouri a travaillé à la communication d’institutions internationales dans des zones de conflit, James Clarke est consultant pour des start-up ». Le trio de trentenaires en appelle à la société civile pour étoffer les rangs du parti, en s’appuyant sur un rejet des partis traditionnels, jugés responsables de « l’impasse politique actuelle ».
Taux de macronite : 2/4. Renew Britain n’a pas de tête d’affiche de l’envergure d’un Emmanuel Macron, ni de vieux briscards de la politique comme En Marche! en 2016. Mais il attire à ce stade surtout des cadres des grandes villes, comme En Marche!
ADN politique. « Nous voulons prendre le meilleur de la droite et de la gauche et construire une autre offre politique, loin des extrêmes. Nous sommes modérés et centristes. » James Torrance a appris de l’élection française qu’il pouvait être judicieux de cibler l’électorat centriste. « Très frustrés par l’action du gouvernement depuis le vote sur le Brexit, nous avons décidé de proposer quelque chose de différent des partis traditionnels. » Le parti promet aussi de lutter contre les inégalités, notamment de revenus, tout en assumant un ADN « capitaliste ». « Le meilleur moyen de résoudre les problèmes du Royaume-Uni est d’avoir une économie de marché forte », précise Renew Britain.
Taux de macronite : 3/4. L’Europe en étendard, une position ni à gauche ni à droite et un libéralisme économique assumé : voilà qui ressemble comme deux gouttes d’eau à LREM. Le programme de Renew Britain reste toutefois à construire.
Méthode. Le parti compte affiner ses propositions et son programme en interrogeant les Britanniques, via un questionnaire en ligne et une vaste opération de porte-à-porte baptisée « Listen to Britain Tour » (« la tournée Ecouter la Grande-Bretagne »). Deux semaines après le lancement de son site, Renew Britain compte un millier de bénévoles, selon sa direction. « Nous n’avons pas de système d’adhésion formelle, c’est une leçon que nous avons tirée d’En Marche ! : ce n’est pas attractif de faire payer les gens pour rejoindre un parti », glisse le cofondateur. Taux de macronite : 4/4. « Même leur site ressemble au nôtre », s’amuset-on au QG parisien de LREM. La députée de l’Essonne Amélie de Montchalin a donné sa bénédiction au nouveau parti dans une vidéo tournée en anglais.