20 Minutes (Lille)

Vers une révolution française ?

- J. L.

L’indignatio­n collective. Depuis qu’il a appris la propositio­n de réforme de la Coupe Davis (une nouvellle compétitio­n organisée sur une semaine, dans un lieu unique),avancée par la Fédération internatio­nale (ITF), le tennis français est révolté. « Je suis effondré, réagit Arnaud Clément. Ils ont décidé de tuer l’épreuve. » La réforme doit encore être soumise à validation cet été. De quoi laisser du temps aux fédés pour fomenter la révolte. Mais il faudra, avant tout, comprendre à quel petit jeu d’alcôves participe Bernard Giudicelli. En janvier, le patron de la FFT assurait à 20 Minutes que l’épreuve serait revalorisé­e sans perdre son essence. Pourtant, celui qui est aussi président du comité Coupe Davis a voté la propositio­n de réforme sans sourciller. Ambiance.

Money, money

Chez les joueurs, les anciens (Nadal, Federer, Djokovic…) , qui ont tous soulevé le trophée une fois, ne participen­t plus à la Coupe Davis, pour épargner leurs corps. Les plus jeunes (Pouille, Zverev, Kyrgios…), eux, s’y collent sans pinailler. Le format actuel ne rebute donc pas l’intégralit­é du circuit. Alors, pour mettre d’accord tout le monde, l’ITF a lâché les dollars (trois milliards sur vingt-cinq ans). « Soit on garde la tradition et on perd de l’argent, soit on perd la tradition et on prend l’argent qu’il y a sur la table », indique René Stammbach, vice-président de l’ITF. La manne financière, argument imparable ? Cela semble en tout cas suffisant pour emporter le vote des petites fédés, celles qui avaient repoussé le premier projet de réforme l’an passé. ■

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Bernard Giudicelli en septembre.

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