L’affaire Dino Scala provoque la stupéfaction
Un homme est soupçonné d’une quarantaine d’agressions sexuelles dans la Sambre
D’habitude, début mars, Erquelinnes prépare le carnaval, qui aura d’ailleurs lieu ce weekend dans la commune belge. Mais plus que les déguisements ou la neige tombée légèrement, jeudi matin, dans la Sambre, c’est l’affaire Dino Scala qui est aujourd’hui au coeur des conversations. Cet employé de 56 ans a été mis en examen, mercredi, pour viols. Il est suspecté d’avoir commis une quarantaine d’agressions sexuelles en trente ans, dont une dizaine dans cette ville frontalière, près de Maubeuge.
« C’est très choquant »
A quelques centaines de mètres de la voie ferrée où s’est produite la dernière agression, le 5 février, chacun y va de son commentaire dans l’un des cafés de la place de la gare. La stupéfaction est immense. « Ça me surprend parce que je n’avais jamais entendu parler de ces affaires. Il faut vraiment se méfier de tout le monde, c’est fou », s’exclame Mike, un client accoudé au comptoir. Au-delà de la personnalité du suspect, c’est l’affaire qui surprend car ici, peu de monde avait entendu parler d’une telle série de viols dans le secteur. « Je savais qu’il y avait des soucis, rien de plus. Mais vous savez, les on-dit… », répond la patronne des lieux. Installée à une table, Patricia se souvient néanmoins de la psychose née il y a quelques années.
« Ce qui me frappe le plus dans cette histoire, c’est le nombre d’années que ça dure. C’est très choquant », raconte Benoît, un Belge qui habite en France. Un peu plus loin, à côté d’un flipper désuet, l’affaire rappelle de très mauvais souvenirs à Jean-Paul : « Personnellement, j’ai l’habitude. J’habitais le village situé à côté de chez Marc Dutroux quand les faits horribles s’étaient produits. » ■