Paris dos au mur
Battu à l’aller (3-1), le PSG de Cavani doit réaliser un exploit face à Madrid, ce soir (20h45), pour accéder aux quarts de finale de la Ligue des champions.
« Je n’ai plus jamais entendu ça »
Pour l’immense majorité, le PSGReal de 1993 est l’un des plus beaux exploits du foot français. Après avoir perdu 3-1 à l’aller, le Paris de Ginola avait réussi à se qualifier en demie de Coupe UEFA, avec un scénario dingue. Vincent, 47 ans, était au Parc ce soir-là. Il raconte cette folle soirée.
Vingt-cinq ans après, que vous reste-il de ce 18 mars 1993 ?
Le Parc ondulait sous le poids de tous les gens qui sautaient. A partir de la 80e minute, quand on a marqué notre deuxième but, il y a eu un bordel dans le stade… Ça sautait tellement fort, que j’avais l’impression d’être sur un trampoline. C’était totalement fou.
Comment expliquez-vous cette folie qui a pris le Parc des Princes ?
La dramatique du match. A la 80e, on ne menait que 1-0 et, d’un coup, il y a une pression qui est montée crescendo jusqu’au coup de sifflet final. [Entre la 80e et la 95e, le PSG a marqué le 2-0 puis le 3-0. Le Real est revenu à 3-1, puis Paris a marqué le but de la qualif à la dernière seconde]. Je n’ai plus jamais entendu ça dans aucun stade d’Europe.
C’est votre plus beau souvenir ?
Parmi les plus beaux, vu l’ambiance. Un stade, c’est une contagion d’ambiance. A ce moment-là, les deux coeurs du Parc, c’étaient les ultras à gauche et à droite. Au milieu, c’était beaucoup plus pépère. Mais quand ça partait, t’étais pris par la contagion en latérales.
Il y avait de l’ambiance avant le match ? Parfois, on sent qu’il va se passer quelque chose…
Je n’ai pas trop de souvenirs du début de match. C’était surtout ça contre Bucarest [en 1997] : il y avait un feu sacré au début du match. Contre le Real, il y avait un espoir, mais aussi du stress… C’est sans doute pour ça que les dix dernières minutes ont été si folles. Toute la tension s’est libérée d’un coup. J’étais dans un état second. ■