LR s’en « serait bien passé »
Un soutien unanime, ou presque. Si Les Républicains font bloc derrière Nicolas Sarkozy, un léger embarras est perceptible au sein du parti.
D’abord parce que l’ex-chef de l’Etat jouit encore d’une importante aura auprès des militants. « Il a une autorité morale vis-à-vis de notre famille politique », reconnaît Virginie Duby-Muller, secrétaire générale adjointe du parti. Mais aussi parce que, si ses déboires judiciaires offrent aux Républicains l’occasion d’une union sacrée, ils parasitent le discours et l’action du parti. Ce dernier se remet difficilement d’une campagne présidentielle très difficile qui a morcelé le parti. « Ça éclabousse toute la famille politique, c’est sûr qu’on s’en passerait, admet Virginie Duby-Muller. C’est pesant, car cela nous empêche de parler des sujets de fond. » Ruralité, retraites, droit d’amendement des parlementaires, etc. La stratégie LR est de multiplier les angles d’attaque à l’égard d’Emmanuel Macron et de son gouvernement. Or, l’affaire Sarkozy occupe tout l’espace médiatique. « La vie politique n’est jamais un long fleuve tranquille », relativisait le député du Nord Sébastien Huyghe, qui attendait beaucoup du passage de Nicolas Sarkozy au journal télévisé. ■