La femme du suspect estime aussi être victime
Après le meurtre d’Angélique Six, la femme du suspect veut se constituer partie civile contre son mari. Son avocat explique
« Cette femme a des fantômes dans les yeux. » L’avocat Hervé Corbanesi a reçu lundi matin, l’épouse de David Ramault, accusé du viol et du meurtre de la petite Angélique Six, à Wambrechies (Nord). Elle a décidé de se porter partie civile, estimant, elle aussi, être victime dans cette affaire.
« Cela fait dix-huit ans qu’ils étaient mariés. Jamais rien d’alarmant ne s’était passé », ajoute l’avocat. David Ramault avait été condamné en 1996, notamment pour viol sur une mineure. « Rétrospectivement, elle se dit qu’elle a vécu avec un étranger. C’est une idée glaciale. » Car, selon Hervé Corbanesi, « il ne lui a jamais raconté la vérité sur son passé ». Au moment du viol d’Angélique, elle était partie en vacances avec ses enfants de 7 et 13 ans. Lorsqu’elle est rentrée, elle a dû faire face à un déferlement de haine sur les réseaux sociaux. « Le compte Facebook de son mari a été cracké et les images de ses enfants ont été balancées sur le Net, précise Me Corbanesi. Heureusement, ça a pu être arrêté immédiatement. »
« Clandestinité familiale »
Face à ces menaces, dès lundi, l’avocat lui conseille de porter plainte, d’autant que son domicile avait également été caillassé. « Depuis, il semble que les auteurs des dégradations aient été identifiés. » Restent les menaces pour lesquelles une enquête est en cours.
« Pour elle aussi, ce qui est arrivé est une catastrophe. Elle a dû entrer en clandestinité familiale. Ses enfants scolarisés à Wambrechies ne pourront pas reprendre l’école, lundi. »