Les gros chantiers de la MEL sur la mobilité
La métropole lilloise a deux projets ambitieux à plus ou moins long terme
La Métropole européenne de Lille (MEL) a tenu ses 2e Assises des mobilités. Sur les dix engagements pris,
20 Minutes en a retenu deux. L’écobonus pour commencer. Il vise à récompenser les automobilistes, habitués des grands axes de la métropole, qui décaleraient leurs trajets en dehors des heures de pointe ou utiliseraient les transports en commun. L’objectif est de diminuer de 6 % le trafic le matin et le soir. Pour cela, la MEL va installer des caméras sur les anciens portiques écotaxe aux entrées de la métropole. Pendant quelques semaines, ces caméras vont lire les plaques des véhicules et permettre de repérer ceux qui font le trajet quotidiennement. Ensuite, des courriers seront envoyés aux automobilistes retenus pour leur proposer soit de décaler leur départ en dehors des heures de pointe, soit de prendre les transports.
Deux euros par trajet
« Ce sera un dédommagement de 2 € par trajet, en argent ou d’une autre manière », explique la MEL. Il y aura deux ou trois expérimentations de 12 à 18 mois auprès d’environ 6 000 automobilistes par phase. Le budget global est de treize millions d’euros.
Néanmoins, la délibération au conseil de la MEL ne sera votée que le 15 juin. Autre hic, en l’état, la réglementation ne permet pas à la MEL d’avoir accès au fichier des immatriculations. Un problème que l’institution espère voir réglé par la loi Mobilités.
Autre chantier : le tramway entre Lille et l’aéroport. Les grandes lignes sont là, reste à définir les « détails ». Car, outre l’aéroport, ce sont aussi les communes de Ronchin, Faches ou Lesquin qui doivent être desservies. Les négociations sont en cours avec les maires, notamment pour déterminer les arrêts. La ligne partira « soit de la gare de Lille, soit de l’Esplanade », assure la MEL. Mais son président, Damien Castelain, restera inflexible sur la durée du trajet qui ne devra pas excéder 15 minutes. Le coût est estimé entre 250 et 350 millions d’euros selon les infrastructures à construire. La mise en service, elle, ne sera pas effective avant 2023.