Une prof accusée d’avoir minimisé une agression
La victime, une lycéenne, passait une épreuve sportive à l’extérieur
Sa réaction a été jugée « inappropriée » par le directeur académique. Une enseignante a été rappelée à « ses obligations de sécurité » par son chef d’établissement au lycée Kernanec de Marcq-en-Baroeul, rapporte France 3. Elle est accusée d’avoir minimisé une agression sexuelle qui aurait été subie par l’une de ses élèves lors d’une épreuve de sport dans un parc urbain.
« Il avait sorti son sexe »
L’affaire commence le vendredi 18 mai. Une lycéenne de 18 ans raconte avoir été victime d’une agression sexuelle lors de l’épreuve de course d’orientation, pour le baccalauréat. Celle-ci se passe au parc du Héron, à Villeneuve-d’Ascq. Alors qu’elle cherche les balises en compagnie d’une amie, la jeune fille dit avoir été abordée par un homme d’une trentaine d’années. « J’ai senti une présence très proche de moi. En fait, il avait sorti son sexe et l’avait collé
contre ma cuisse », affirme-t-elle. Avec une amie, elle prévient son professeur référent en lui expliquant le problème. « Elle nous a dit de regarder nos cartes », assure la lycéenne. Face à la demande des élèves d’annuler l’épreuve, la prof aurait ajouté, selon la jeune fille : « Ce n’est quand même pas la première fois que vous voyez un homme nu ! » Finalement, l’épreuve a été arrêtée par un autre prof. La lycéenne a déposé plainte en ligne auprès de la police et prévenu le chef d’établissement. Le directeur académique, Jean-Yves Bessol, a assuré « prendre la mesure de la gravité des faits ».