20 Minutes (Lille)

A moins, ils font plus

« 20 Minutes » s’est rendu dans une école du Val-de-Marne classée en réseau d’éducation prioritair­e renforcé. Cette dernière propose quatre cours préparatoi­res (CP) à effectif réduit, au grand bénéfice des élèves.

- Delphine Bancaud

C’est l’une des mesures phares du ministre de l’Education nationale. Les CP à 12 élèves ont été mis en oeuvre à la rentrée 2017 dans les réseaux d’éducation prioritair­es renforcés (REP+). A l’occasion de la sortie, ce lundi, d’une étude sur le dispositif par le principal syndicat des enseignant­s du primaire (SNUipp-FSU), 20 Minutes a visité l’école Marcel-Cachin d’Orly (Val-de-Marne), qui possède quatre classes de CP dédoublées. « Nous étions très demandeurs de cette mesure depuis longtemps », soutient la directrice Sophie Ducam, qui a intégré dans le projet les enseignant­s volontaire­s : « Il fallait qu’ils aient envie de travailler ensemble et différemme­nt, qu’ils soient prêts à participer à des formations, des réunions avec les parents d’élèves. » A ces derniers, d’ailleurs, il a été expliqué qu’avec «ces classes à effectif réduit, la transition entre la maternelle et l’école serait plus douce pour leurs enfants et que l’on pourrait mieux s’adapter à leurs besoins spécifique­s», insiste Sophie Ducam. Neuf mois plus tard, quel bilan en tirer ? Rien de tel, pour s’en rendre compte, que de pousser la porte de la classe d’Isabelle Bretagne. De petits îlots de tables sont formés, une sorte de salon de lecture se détache et un espace est consacré aux arts plastiques. «L’aménagemen­t de l’espace fait partie de la pédagogie, commente l’enseignant­e. Les élèves choisissen­t l’ordre dans lequel ils feront leurs exercices. » Autre surprise, le faible niveau sonore. «J’aime bien qu’il n’y ait pas beaucoup d’élèves, car il y a moins de bruit », confirme la petite Tessa. «Avec un petit effectif, on peut canaliser tout de suite les débordemen­ts», abonde Isabelle Bretagne. Même ambiance studieuse dans la classe d’à côté. Les élèves doivent résoudre un problème et chacun vient montrer le résultat qu’il a trouvé à Léo Millet. «Ça permet aussi aux très timides de prendre la parole et de gagner confiance en eux», expliquet-il. Le fait de n’avoir que 12 élèves permet également à l’enseignant d’avoir sa propre façon d’enseigner. Dans la classe d’Emmanuelle Ranson, les élèves travaillen­t en ateliers. Pour s’initier au calcul, certains planchent sur une feuille de papier alors que d’autres manipulent des perles. « Je suis au plus près de leur niveau d’apprentiss­age, et ils peuvent évoluer à leur rythme», explique l’enseignant­e. L’équipe pédagogiqu­e est unanime : tous les élèves ont beaucoup progressé. « Le point de vigilance, c’est de les faire gagner en autonomie, histoire qu’ils soient à l’aise lorsqu’ils seront dans des classes avec davantage d’élèves », prévient Luc Gaignard, l’inspecteur d’académie.

« Nous étions très demandeurs de cette mesure depuis longtemps. » Sophie Ducam, directrice

 ??  ?? A nos lecteurs. Chaque mardi, retrouvez « 20 Minutes » en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
A nos lecteurs. Chaque mardi, retrouvez « 20 Minutes » en version PDF sur le site et les applicatio­ns mobiles. Et suivez l’actualité sur l’ensemble de nos supports numériques.
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Douze élèves par classe, une chance pour les enfants, et les enseignant­s.

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