20 Minutes (Lille)

Le mystère demeure autour des attaques antispécis­tes

Les auteurs d’actes de vandalisme sur des commerces lillois courent toujours

- Mikaël Libert

L’attaque de la rôtisserie de la rue Gambetta porte à quatre le nombre de boutiques vandalisée­s par des personnes anti-spécistes. D’un côté, le syndicat national des bouchers réclame la protection de la police. De l’autre, les associatio­ns de défense des animaux assurent ne pas cautionner ces actions violentes.

« Nous savons bien de qui il s’agit. Ils sont quatre ou cinq, pas plus, c’est ce que nous ont assuré les renseignem­ents territoria­ux », explique Laurent Rigaud, président des Artisans bouchers charcutier­s traiteurs du Nord. Pour lui, « soit on considère que ces actions sont normales, soit non. Il suffirait d’une volonté politique pour arrêter ces personnes. » L’appel des bouchers à demander la protection de la police n’a pas encore abouti à la mise en faction d’un agent devant chaque boutique. « Les patrouille­s ont été intensifié­es et les passages de policiers sont plus fréquents devant les endroits sensibles », explique une source policière.

« Omerta dans le milieu »

Côté investigat­ions, le parquet de Lille n’a pas confirmé que les enquêtes sur les quatre dégradatio­ns de commerces avaient été liées. « C’est très compliqué. Il y a beaucoup de groupes différents et il règne une véritable omerta dans le milieu », reconnaît une autre source policière. Les associatio­ns de défense des animaux ne cautionnen­t pas ces actes de vandalisme. « Nous sommes pacifistes et nos actions sont nonviolent­es, insiste la porte-parole de Peta. En revanche, nous pouvons comprendre la rage de ces personnes face à la souffrance des animaux ». Point de vue partagé par Camille Ots, responsabl­e régionale de L-214 : « Oui nous comprenons cette rage, mais ce type d’action ne sert pas notre cause. Ce groupuscul­e d’activistes s’attaque à des personnes alors que ce sont des pratiques et un système qu’il faut revoir. »

« Comme d’autres, j’ai fait installer des caméras, poursuit Laurent Rigaud. Ils veulent nous causer un tort économique, mais ils n’y arriveront pas, nos assureurs nous suivent. »

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Le restaurant Canard street, à Lille, a fait les frais d’une attaque nocturne au début du mois de juin.

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