La gratuité des transports rend les gens heureux
Depuis le 1er septembre, les bus sont gratuits à Dunkerque
Des associations lilloises en rêvent, l’agglomération dunkerquoise l’a fait. Elle a décidé de rendre gratuit les transports en commun. 20 Minutes a testé ce nouveau système. Après avoir laissé notre voiture, on est monté dans un bus direction la plage de Malo. Il faisait chaud et on voulait en profiter. A peine entré, nous voilà accueillis par des composteurs jaunes sur lesquels est inscrit : « Souriez, c’est gratuit ».
« C’est cool. Avant, on payait le trajet 1,40 €. Maintenant c’est gratuit. C’est mieux. On peut se déplacer comme on veut. C’est agréable», se réjouit Sullivan, un étudiant ravi de l’aubaine.
Première en Europe
Car si la gratuité des transports existe déjà dans une vingtaine de villes françaises, c’est la première fois qu’elle est instaurée dans une agglomération européenne de 200000 habitants. Une promesse de campagne de Patrice Vergriete, élu maire de Dunkerque en 2014.
Après avoir expérimenté avec succès la gratuité le week-end depuis trois ans, l’agglo a donc décidé de passer la vitesse supérieure. Même s’il a fallu adapter le réseau pour pouvoir accompagner ce gros changement comme le reconnaît DK’Bus, le réseau de transports dunkerquois : « Il y a eu des travaux de voirie, des voies réservées aux bus ont été mises en place, des priorités aux feux rouges également. Plus largement, on est passé de dix à dix-sept lignes de bus. » Quant aux contrôleurs, ils sont désormais chargés d’encadrer les conducteurs de bus.
« Ça va être une sécurité en plus pour les chauffeurs en plus. Il y aura moins d’agressions vu qu’il n’y aura pas d’argent », pense aussi César, un voyageur à la retraite. D’ailleurs, depuis le passage à la gratuité le week-end, les incivilités sont en baisse de 60 %.
Le financement de cette gratuité a été possible, notamment, grâce à l’annulation de projets d’envergure comme une salle de sport (environ 60 millions) que souhaitait l’ancien maire. Aujourd’hui, 5 % des Dunkerquois prennent le bus. Avec la gratuité, le réseau espère doubler sa fréquentation et passer à 10 % dans quelques mois.