Valérie Petit (LREM) s’explique au sujet de sa candidature
La députée de La République en marche Valérie Petit brigue le fauteuil de Martine Aubry, à Lille
Fraîchement élue députée de la 9e circonscription du Nord sous l’étiquette LREM, Valérie Petit a officiellement dévoilé, fin août, ses intentions d’obtenir l’investiture de son mouvement pour mener la bataille des municipales à Lille. Une décision précoce qui fait grincer quelques dents.
Pourquoi vous, et pourquoi maintenant ?
J’aime ma ville, même si je suis une Lilloise d’adoption. J’ai envie qu’elle avance dans la modernité, qu’elle rayonne davantage. Les Lillois, les élus et les journalistes m’ont beaucoup questionnée sur mes intentions. J’ai donc voulu clarifier les choses. Si l’on veut proposer un projet sérieux, c’est maintenant qu’il faut travailler. Je suis consciente que ma façon de l’exprimer aussi clairement a bousculé les habitudes, mais je l’assume. Je l’ai fait pour ouvrir le débat, sur un mode très En marche, pour que l’on discute tous ensemble.
Vous discutez aussi avec votre rival, Christophe Itier ?
Je n’ai pas de rival au sein d’En marche. J’ai invité tous mes collègues à travailler avec moi, y compris Christophe Itier. Cette démarche, je l’ai faite en en informant tous les élus du mouvement et les plus hautes instances. Beaucoup m’ont d’ailleurs encouragé à lancer le débat pour Lille.
Se peut-il que vous ne soyez finalement pas tête de liste ?
Je suis déjà députée, je n’ai pas d’ambition personnelle. Aux municipales, c’est une équipe que l’on doit proposer aux Lillois, pas juste une tête de liste. Chacun doit apporter sa pierre à l’édifice et travailler pour présenter un projet cohérent. Ce faisant, je pense que nous serons capables collectivement de décider qui est la meilleure personne. Le dernier mot reviendra au mouvement et Gérald Darmanin [ministre, élu local] sera consulté.
Quel est votre projet pour Lille ?
Je veux une ville qui soit toujours solidaire, mais qui soit aussi plus innovante et ambitieuse. Il faudra évaluer ce qui a été fait, mais je pense que l’on peut faire mieux. Notamment faire entendre davantage la voix de Lille dans le concert des grandes métropoles. Je ne vais pas vous déployer un programme car ma méthode, c’est justement de ne pas décider toute seule. C’est pour cela qu’il faut commencer tôt, pour se donner le temps de recueillir les idées de mes collègues, mais aussi des citoyens, des entreprises et des associations.
« Il faudra évaluer ce qui a été fait, mais je pense que l’on peut faire mieux »