Un hôtel original à l’allure impériale
Deux amis ont créé le Chill bus, une chambre d’hôtes mobile et originale
En mode roots, mais confortable. Pierre et Cédric, deux Nordistes, se sont lancé le défi de fabriquer une chambre d’hôtes dans un vieux bus à impériale anglais. Deux ans après avoir eu cette idée folle, le projet est devenu concret après l’arrivée, dans leur garage, du mastodonte rouge à deux étages.
« Tout est parti de nos envies de voyages en sac à dos. Mais on s’est vite dit qu’à plusieurs, ce serait beaucoup mieux », se souvient Pierre, 26 ans. Un jour, en Angleterre, ils sont tombés sur une chambre d’hôtes installée dans un bus statique. « Et pourquoi ne pas faire la même chose, mais en version mobile ? » poursuit le jeune homme.
Alors ils se sont mis en quête de leur futur hôtel roulant : « C’était galère. Dans ces bus, il n’y a rien qui va », sourit Pierre. Les deux compères ont finalement trouvé la perle rare du côté de Manchester : « Il était en bon état, surtout mécanique, c’était important ». Ils ont signé le chèque de 15 000 €, et la bête a fait le chemin par la route. Sauf que les galères sont loin d’être terminées : « Avec les aménagements que l’on souhaite faire, obtenir l’homologation en France est impossible. Il restera donc immatriculé en Grande-Bretagne », regrette Pierre. Sur le toit, ils vont créer une terrasse. Au premier étage, la partie nuit avec une chambre double et huit lits de type « capsule ». En bas, les parties communes avec salon, cuisine et salle de bains : « Nous voulons vraiment privilégier le confort et le bien-être des voyageurs. Pour les repas, nous allons proposer des plats locaux faits maison et autant que possible bio. »
L’idée est de partir pour un roadtrip de deux ans autour de l’Europe : « Suivre le littoral français, passer par l’Espagne, le Portugal, longer la Méditerranée, traverser l’Italie, les Alpes et les pays de l’Est », énumère Pierre. Les voyageurs pourront réserver des séjours d’une semaine ou plus en montant dans le Chill bus en fonction des endroits qu’ils souhaitent visiter. Et pour chaque séjour payé, ils offrent une nuit à bord du bus à un enfant défavorisé en lien avec plusieurs associations. Aujourd’hui, le bus est nu et vide. « Le gros de l’aménagement, nous allons le réaliser nous-mêmes avec l’aide de partenaires qui nous prêtent des machines et du matériel, assure Pierre. Mais certains équipements particuliers coûtent cher, comme les panneaux solaires. Alors on va lancer un financement participatif pour trouver 15 000 € en échange de séjours à tarif réduit. »
Si tout va bien, le Chill bus prendra la route au printemps.
« Homologuer ce bus en France est impossible. » Pierre, cofondateur du « Chill bus »